Zéro carbone en Afrique : une trajectoire sans entrave à l'urbanisation

Lundi 18 Mai 2015 - 13:08

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La Banque mondiale (BM) a invité tous les pays intéressés à agir rapidement à travers une meilleure planification de l’avenir sur le long terme pour réussir à la fois à éliminer les émisisons nettes et à stabiliser le changement climatique.

Dans son dernier rapport, la BM a proposé une démarche en trois étapes pour passer à une trajectoire de développement sans émissions de carbone. Les coûts relativement bas pour les pays qui s’engagent actuellement devraient augmenter sensiblement pour la prochaine génération. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il y a bien un risque d'augmentation de 50% d’ici 2050. Les choix d’aujourd’hui auront un impact certain sur la trajectoire des émissions.

Il est possible de ramener les émissions à zéro en 2100 si les pays procèdent à une profonde transformation de leurs économies. Pour l’institution de Bretton Woods, la première étape prend en compte la planification de l’avenir à long terme. Sur ce volet précis, la BM a jugé indispensable de faire une projection en se référant au rythme soutenu de l’urbanisation. Il faut porter une attention particulière au développement des transports. « Tous les pays doivent investir dans la recherche et les technologies qui seront nécessaires d’ici 20 ou 50 ans ». Par exemple, il faut envisager l’abandon des centrales à charbon qui ne pourront plus fonctionner si les pays mettent en exécution des mesures pour limiter les gaz à effet de serre. Il est impératif de cesser de produire l’électricité à partir de combustibles fossiles mais plutôt des énergies propres. Au-delà, il convient d’améliorer la gestion des forêts et des terres.

Quant à la deuxième étape, elle concerne un train de mesures pour fixer des prix justes et incitatifs. « La tarification du carbone constitue un moyen efficace de générer des recettes tout en encourageant la diminution des émissions ». Mais les auteurs du rapport ont appelé à des mesures complémentaires qui favorisent le développement des technologies vertes et leur déploiement à grande échelle. Cela peut passer par des remises pour des véhicules consommant peu, la réduction des droits de douane sur les technologies sobres en carbone (panneaux voltaïques) et le pourcentage imposé à l’électricité provenant des énergies renouvelables.

Enfin, la troisième étape va s’appliquer à la facilitation de la transition. En d’autres termes, la transformation économique nécessaire passera par l’adhésion des populations et par l’évolution de l’aide apportée à celles qui sont les plus touchées, ont noté les auteurs. Il faut arriver à appuyer les entreprises dans les innovations pour lutter contre la pollution. Comme l’ont rappelé les auteurs, il y a des constructeurs automobiles qui conçoivent des véhicules qui brûlent moins d’essence en les remplaçant par des véhicules électriques. Et la communauté internationale a un rôle important à jouer. « Les accords mondiaux contribuent dans une large mesure à convaincre les acteurs économiques que l’avenir sera neutre en carbone ».      

Laurent Essolomwa

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