Mère Teresa de Calcutta : « une étoile de plus accrochée au Ciel »

Lundi 5 Septembre 2016 - 17:57

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La religieuse albanaise proclamée sainte dimanche par l’Eglise catholique continue de faire l’objet de dévotion.

C’est la foule des grands événements qui a pris d’assaut la Place Saint-Pierre dimanche pour la canonisation de Mère Teresa de Calcutta. Les pèlerins sont venus de partout pour rendre les honneurs de l’autel à cette religieuse menue qui a consacré sa vie à soigner les pauvres, les malades et les mourants des rues de la mégapole indienne de Calcutta. Béatifiée en 2009 par feu le pape Jean-Paul II, Mère Teresa a reçu la consécration officielle de l’Eglise catholique dimanche 4 septembre au bout du rituel prévu, y compris le miracle nécessaire, accompli avec la guérison d’un ingénier brésilien.

Comme de tradition au lendemain d’une canonisation, le Vatican a organisé lundi la messe en action de grâce pour dire merci pour ce que l’Eglise considère comme un don. Elle a été présidée, devant une foule assez clairsemée mais toujours diversifiée, par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du pape. « Nous remercions le Seigneur pour nous avoir donné sainte Thérèse de Calcutta qui, par son incessante prière, source de grandes œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle, a été le doux reflet de l’amour de Dieu et un exemple de service au prochain, spécialement aux personnes plus pauvres, esseulées, abandonnées », a dit le cardinal Parolin à l’homélie.

Le cardinal Parolin a relevé la dimension de Miséricorde qui a marqué l’œuvre et la vie de la nouvelle sainte. « Mais quel est son secret ? », a demandé le cardinal Parolin. « Mère Teresa a pu être un signe lumineux de miséricorde, parce qu’elle s’est laissée illuminer par le Christ. Toute sa vie durant, elle a su courageusement défendre la vie à naître, avec cette franchise de parole et cette cohérence d’action qui sont le signe le plus lumineux de la présence des prophètes et des saints, eux qui ne s’agenouillent jamais devant aucun puissant sinon devant Dieu ».

Le cardinal Pietro Parolin a rappelé avec quelle fermeté et quelle clarté Mère Teresa accepta son Prix Nobel de la Paix, à Oslo le 11 décembre 1979. « Ne me donnez pas de votre superflu ; mais donnez jusqu’à ce que j’aie mal », avait-elle dit pour ses pauvres. Pour le cardinal Parolin, au jour de sa mort le 5 septembre 1997 en Inde, sainte Mère Teresa est devenue « une étoile qui brille ; une lumière sans fin de l’Evangile qui continue de briller et d’éclairer notre pèlerinage terrestre et les sentiers difficiles de ce monde ».

Un miracle accompli par la nouvelle sainte est dans le fait qu’elle a réuni une diversité de nations à Rome pour sa canonisation. Née albanaise en Macédoine, elle a vécu en Inde, trois nations qui la revendiquent comme leur sainte nationale. Trois nations dont seule la Macédoine compte une forte communauté chrétienne, d’ailleurs pas catholique mais orthodoxe. Mais la même fierté a semblé battre dans les hindous, sikhs, musulmans et orthodoxes qui ont afflué à Rome pour venir dire au monde la grandeur d’une petite dame qui s’est enrichie en servant les pauvres.

Lucien Mpama

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