Éducation supérieure: le corps professoral prêt à descendre dans la rue

Samedi 19 Mars 2022 - 15:45

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Le Réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs de la République démocratique du Congo (Rapuco) menace de lancer l’opération « Toge dans la rue » si la Commission paritaire, l’un des acquis des dures négociations, ne siège pas effectivement d’ici au 22 mars. Selon le communiqué publié le week-end, ce réseau compte passer à l’action dès jeudi prochain sur toute l’étendue du territoire national.

Quelques jours à peine après la reprise de l’installation des derniers comités de gestion dans les universités et instituts supérieurs, la tension est montée d’un cran, le week-end, entre le gouvernement de la République et les professeurs par le biais de leur association. En effet, dans un communiqué publié le 18 mars, le Rapuco soupçonne les autorités nationales de chercher à faire traîner les choses. « Depuis la signature du protocole d’accord le 14 février 2022, le gouvernement fait du surplace, malgré les assurances du Premier ministre, Sama Lukonde », indique-t-on.

Vaines tentatives des nouveaux comités de gestion

Entre temps, dans certains établissements qui n’ont pas pu procéder aux remises et reprises suite à la décision de la Primature de tout stopper, les nouveaux dirigeants académiques désormais installés officiellement ont tenté vainement de se rapprocher du corps professoral pour obtenir une reprise des cours. Pour rappel, depuis plusieurs mois, les cours ont été interrompus au risque de faire planer une année blanche. Aussi la décision du Rapuco était-elle donc très attendue pour la décrispation ou non de la situation. Il nous revient que les contacts ont été infructueux, même si la question de la reprise des cours ou non a semblé divisé profondément le corps professoral.

Des perspectives sombres

Le Rapuco a confirmé sa détermination à ne pas reculer sur les acquis. « La Commission paritaire qui devrait commencer le 7 mars 2022 n’a toujours pas démarré ses travaux », apprend-on. Ce retard, assure-t-on, a des conséquences fâcheuses sur ce qu’il considère désormais comme « acquis » dans le protocole d’accord. « Les retombées étaient attendues dès le deuxième trimestre 2022, le Rapuco n’entend nullement reculer », insiste-t-il.

Pour l’heure, les professeurs exigent au gouvernement de la République l’effectivité du démarrage des travaux de la Commission paritaire d’ici le 22 mars. Si cela n’est pas fait, le Rapuco va lancer l’opération « Toge dans la rue » pour la journée du 24 mars. La mobilisation est prévue sur toute l’étendue du territoire national, avec des points de chute suivants : Palais de la nation (Kinshasa), gouvernorats de province (Chefs-lieux des provinces) et bureau de l’administrateur du territoire (Chefs-lieux des territoires). 

Laurent Essolomwa

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