Fête du film d’animation : célébration de la 21e édition à Brazzaville

Depuis près de vingt ans, la fête du cinéma d’animation se développe et fait du mois d’octobre celui de ce genre cinématographique. Chaque année, l’événement se déroule simultanément dans des centaines de villes en France, et dans son réseau culturel à l’étranger en mobilisant plus de deux-cent cinquante lieux culturels comme des cinémas, médiathèques, musées, instituts culturels... ; et éducatifs, à savoir écoles, centres de loisirs... qui organisent diverses activités : projections, ateliers, expositions, rencontres, ciné-concerts. A en croire l’association française du cinéma d’animation qui coordonne le rendez-vous, la fête du cinéma d’animation a pour vocation de sensibiliser les publics et les médias au cinéma « image par image » et de contribuer ainsi à la promotion des films et de leurs auteurs.

En ce qui concerne la célébration de l’événement au Congo, précisément à Brazzaville, l’IFC a mis à disposition du public trois projections en date du 4, 18 et 25 octobre. L’ouverture avait été agrémentée par le film « Aya de Yopougon » des réalisateurs Marguerite Abouet et Clément Oubrerie. Sorti en 2012, ce film se situe dans les années 1970, en Côte d’Ivoire, à Yopougon, quartier populaire d’Abidjan. Là vit Aya, 19 ans, une jeune fille sérieuse qui préfère rester étudier à la maison plutôt que de sortir avec ses copines. Aya partage ses journées entre l’école, la famille et ses deux meilleures amies : Adjoua et Bintou, qui ne pensent qu’à aller se pavaner en douce à la nuit tombée dans les maquis. Mais les choses s’altèrent lorsque qu’Adjoua se retrouve enceinte.

Bien que film d’animation, « Aya de Yopougon » est une œuvre qui parle à la fois aux enfants sur la bonne conduite à avoir, mais aussi aux parents sur la nécessité de demeurer rigoureux dans l’éducation de leurs enfants. Ce film fait partie des grands succès africains et ne se déprécie pas en dépit du temps qui passe. Le public brazzavillois a, de ce fait, remercié l’IFC de l’avoir une fois de plus remis au goût du jour en le projetant le 4 octobre dernier.

Le 18 octobre, c’est le film « Le voyage du prince » de Jean-François Laguionie qui était au programme. Aventure fantastique et conte philosophique pour les petits et les grands, le film s’ouvre sur un vieux prince qui se retrouve perdu sur un rivage inconnu. Blessé, il est recueilli par le jeune Tom et ses parents, deux chercheurs dissidents qui ont osé croire à l’existence d’autres peuples. Le Prince, guidé par son ami Tom, découvre avec enthousiasme et fascination cette société pourtant figée et raide. Pendant ce temps, le couple de chercheurs rêve de convaincre l’Académie de la véracité de leur thèse auparavant rejetée... D’une durée d’environ 1h 16 mn, « Le voyage du prince » est une fiction qui invite à la découverte des autres et de soi.

Pour la clôture de la célébration, le 25 octobre à Brazzaville, de la 21^e édition de la fête du cinéma d’animation, le public aura le plaisir de découvrir ou redécouvrir « La planète sauvage » de René Laloux. Sorti en 1973, ce long-métrage permettra au public d’apprécier l’évolution du film d’animation d’hier à aujourd’hui. Notons que la projection des films a lieu à partir de 18h 00 et l’entrée est libre.