Résultats d’inventaires de musées : un pas de plus vers la valorisation du patrimoine congolaisJeudi 13 Novembre 2025 - 16:41 La Direction générale du patrimoine et des archives, avec l’appui de l’Unesco, a organisé le 13 novembre à Brazzaville un atelier de présentation des résultats d’inventaires des collections du Musée panafricain de musique et du Musée Mâ Loango de Diosso. Cette rencontre a permis de restituer les travaux menés du 20 au 23 mai à Brazzaville et du 26 au 30 mai à Diosso, dans le Kouilou, marquant une étape importante pour la connaissance et la protection du patrimoine muséal congolais.
Avant lui, Nicole Mantsanga Bambi, directrice des musées, monuments et sites historiques, a rappelé que les précédentes missions d’inventaire remontaient à 2013 pour le Musée panafricain de musique et à 2016 pour celui de Mâ Loango. Elle a salué la mobilisation des experts, conservateurs, institutions partenaires et associations, engagés dans la sauvegarde du patrimoine.
Les travaux Les échanges lors de cet atelier se sont déroulés en deux phases : la présentation des résultats d’inventaire et la projection d’un film documentaire retraçant le processus de cette opération. Jacqueline Babindamana, chargée des collections du Musée panafricain de musique, a dressé un bref historique de l’établissement, né en 2008 avec 168 instruments et enrichi au fil des années grâce aux collectes et dons de plusieurs pays africains et partenaires internationaux. Aujourd’hui, le musée compte 204 instruments issus de vingt pays, classés en quatre catégories : idiophones, cordophones, aérophones et membranophones.
La deuxième présentation, assurée par Rufin Sita, a porté sur le Musée historique de Mâ Loango de Diosso. Il a proposé plusieurs pistes pour améliorer les performances de cette institution : renforcement des capacités du personnel, digitalisation des collections, création d’une plateforme web, dotation en moyens logistiques et partenariat pour la restauration. La séance s’est conclue par la projection d’un extrait du film documentaire d’une quinzaine de minutes retraçant les étapes du projet. En clôturant l’atelier, Ghislain Moussoungou a salué la pertinence des échanges. « Les collections existent et les questions posées ont permis d’apporter des réponses concrètes. Nous avons fait mouche, car vos contributions enrichissent nos perspectives pour une meilleure gestion du patrimoine muséal national », a-t-il dit. Cet atelier marque ainsi un nouvel élan pour la valorisation et la traçabilité du patrimoine culturel congolais, placé sous le signe de la coopération et de la mémoire collective. Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :1- Le directeur de cabinet du ministre de l’industrie culturelle, Lis Moussodji, prononçant son mot d’ouverture lors de l’atelier de présentation des résultats d’inventaires de musées/Adiac ;
2- Capture d’une séquence du film documentaire relatant le déroulement des inventaires des deux musées nationaux/Adiac ;
3- Les officiels posant à l’ouverture des travaux/Adiac
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Ouvrant les travaux au nom de la ministre de l’Industrie culturelle, Lydie Pongault, le directeur de cabinet Lis Pascal Moussodji a rappelé l’importance des inventaires réguliers, véritables outils de gouvernance culturelle et de lutte contre le trafic illicite des biens culturels. « Ils permettent d’optimiser la gestion des collections, de renforcer la transparence et d’instaurer une culture de traçabilité de nos institutions muséales », a-t-il souligné, tout en remerciant le chef de l’État Denis Sassou N’Guesso pour son soutien au secteur culturel et l’Unesco pour son accompagnement technique.
Les résultats ont révélé 204 biens culturels inventoriés au Musée panafricain de musique et 700 au Musée Mâ Loango de Diosso. « L’inventaire est un processus permanent », a rappelé Ghislain Moussoungou, directeur général du patrimoine et des archives, remerciant l’Unesco pour son appui constant. Au nom de l’organisation, Marlène Omolongo, administratrice des programmes culturels, a réaffirmé l’engagement de l’Unesco à accompagner le Congo pour « faire des musées des lieux vivants, porteurs d’histoire et de richesse ».
Pour l’avenir, le musée envisage d’organiser des campagnes de collecte à travers l’Afrique, de créer un livret illustré, de numériser ses archives sonores, et de sensibiliser les jeunes via des ateliers d’initiation à l’organologie.







