Et maintenant ?

Oui, maintenant que les leçons de la phase de concertation initiée par le chef de l’État sur la gouvernance publique ont été tirées, mais non rendues publiques, que va-t-il se passer ? Cette question, les observateurs comme les acteurs de la scène politique congolaise et aussi sans doute l’opinion publique dans son ensemble se la posent aujourd’hui.

La réponse, bien sûr, n’est pas évidente même si le principe du changement de la Constitution par voie référendaire paraît acquis, même si la volonté de  moderniser les institutions de la République sort renforcée de ces premiers débats. Car plusieurs voies sont ouvertes qui conduisent toutes à la consultation populaire organisée pour approuver ou rejeter cette mutation.

° La première est la convocation d’un dialogue national, dit « inclusif », qui réunirait pendant quelques jours, ou quelques semaines, les responsables politiques, la société civile, les institutions traditionnelles et qui permettrait de mieux cerner les contours de la série de réformes proposées aux citoyens congolais avant de convier ceux-ci à l’approuver.

° La deuxième est le passage direct à l’acte, c’est-à-dire, l’élaboration du nouveau texte fondamental qui serait soumis rapidement aux suffrages populaires, ce qui permettrait de gagner un temps précieux dans le cadre d’un calendrier qui se révèle particulièrement chargé en raison du Festival panafricain de musique, de la Fête nationale et des Jeux africains.

° La troisième, à l’inverse, est l’allongement du processus avec de nouvelles consultations destinées à mieux cerner les attentes de la population, puis un débat au sein du Parlement permettant de préciser les grandes options institutionnelles et enfin le référendum dont le principe est à l’évidence d’ores et déjà acquis.

Nous n’avons évidemment pas de conseils à donner aux autorités de la République, mais plus tôt les Congolais seront fixés sur le processus final et, mieux ils répondront, nous semble-t-il, aux questions fondamentales qui leur seront posées.