Et Donald Trump …

Le peuple américain ayant choisi librement non seulement d’installer, pour au moins quatre ans, Donald Trump à la Maison Blanche, mais également de donner aux Républicains la majorité au sein des deux chambres du Congrès la messe, comme on dit en langue populaire, est dite. À nous donc, maintenant, d’en tirer les conclusions afin que les relations entre le Congo et les Etats-Unis se renforcent au lieu de se distendre comme on avait pu le craindre ces derniers mois lorsque nos concitoyens approuvèrent la réforme des institutions que leur proposait la plus haute autorité de l’Etat.

Dans le nouveau contexte créé par l’élection de Donald Trump deux évidences s’imposent clairement :

° La première est que les Etats-Unis vont devoir centrer leur regard sur l’Afrique en général, le Bassin du Congo en particulier. La déstabilisation qui menace la Centrafrique, le Gabon, la République démocratique du Congo, menace dont les diplomates américains présents sur place mesurent la gravité, risque à tout instant de provoquer un séisme politique, économique et social, que la Maison Blanche ne peut plus ignorer.

° La deuxième est que le Congo, le Rwanda, l’Angola s’affirment de plus en plus comme les garants de la paix et de la sécurité dans cette partie du monde. Dotés d’institutions stables ces trois pays sont des partenaires incontournables que la puissante Amérique a tout intérêt à soutenir dans leur patiente quête du développement durable en évitant, comme le fait toujours, hélas !,  la vieille Europe, de s’ériger en donneuse de leçons.

Le nouveau président des Etats-Unis n’a pas, c’est vrai,  l’expérience du pouvoir et la connaissance des affaires internationales dont pouvait se prévaloir sa challenger Hillary Clinton, mais l’appareil d’Etat américain est suffisamment puissant, organisé, informé pour l’aider à mesurer très vite l’importance stratégique de l’Afrique centrale. Si, dans le même temps, la diplomatie congolaise s’active sur place, c’est-à-dire à Washington, l’on peut être certain que les relations entre la Maison Blanche et Brazzaville se resserreront fortement dans les mois à venir.