![]() Sécurité sociale : seulement 5% d’ouvriers congolais se retrouvent dans le secteur formelSamedi 30 Décembre 2017 - 13:00 Le constat a été fait par le Mouvement ouvrier chrétien congolais (Mocc), indiquant que la classe ouvrière évolue dans des conditions de pauvreté et d’absence de contrat soumise, malgré elle, aux frasques des employeurs. La classe ouvrière congolaise vit dans des conditions d’extrême pauvreté. Un ouvrier en République démocratique du Congo (RDC) passe pour un sous-homme qui n’a pas droit à la moindre considération. Il est, en fait, victime d’un environnement socioéconomique qui ne favorise guère son émancipation. Tel est le constat fait par le Mocc qui, dans un point de presse animé le 28 décembre, à Kinshasa, s’est attelé à peindre les réalités de vie des ouvriers en RDC. Dans un pays où la population vit dans la pauvreté avec moins d’un dollar par jour, l’ouvrier congolais ne peut que subir le contrecoup d’une économie peu reluisante qui ne favorise pas le bien-être et la protection sociale des citoyens. D’après le président du Mocc, Denis Kalondji Ngoy, seulement 5% d’ouvriers congolais se retrouvent dans le secteur formel, employés par quelques grandes entreprises de la place qui, tant bien que mal, tentent de les rémunérer. Par contre, a fait savoir Denis Kalondji, la grande majorité (soit 95%) œuvre dans l’informel, notamment dans le privé, sans contrat, soumis bien malgré elle aux frasques des employeurs radins qui ne se soucient pas de ses conditions sociales. « Même ceux qui sont dans le secteur formel ont toujours des activités génératrices des revenus à côté pour pallier le salaire qui est insuffisant. Alors là, on comprend tout le sens de la lutte pour la promotion ou l’actualisation du SMIG », a déploré Denis Kalonji. Des ouvriers congolais livrés à eux-mêmes En l’absence de toute sécurité sociale, sans soins de santé ni pour les enfants et les vieillards, ni pour eux-mêmes, il va sans dire que les ouvriers congolais sont quasi livrés à eux-mêmes. Pour le Mocc, il y a lieu de scruter de nouvelles alternatives susceptibles de booster la dynamique sociale en faveur des ouvriers, tout en les exhortant à se regrouper dans des associations ou des coopératives. De la synergie qui en résulterait, cela pourrait avoir une incidence positive sur leurs conditions de vie, se convainc Denis Kalondji. Une approche qui, selon lui, permettrait de combattre la pauvreté. « Notre ligne de conduite : faire comprendre aux gens qu’ils doivent unir leurs demi-possibilités pour devenir forts ensemble. C’est un peu le mystique de l’aveugle et du paralytique », a-t-il déclaré, avant d’ajouter qu’ensemble, les ouvriers congolais devraient unir leurs forces pour bâtir un monde meilleur. Alain Diasso Notification:Non |