Cinéma : "Rhode Makoumbou, une artiste au pays des grandes femmes" sur grand écran

Jeudi 22 Mai 2025 - 19:45

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La projection du film « Rhode Makoumbou, une artiste au pays des grandes femmes », réalisé par le cinéaste Christian Van Cutsem, aura lieu  le 23 mai à 20h à l’Espace Kongolya, à Ixelles Matongé, en Belgique. L’entrée est gratuite. Outre la projection du film est prévue également une exposition dont le vernissage a eu lieu, le 22 mai, et Rhode Makoumbou est l’artiste à l’honneur.   

L’exposition organisée par le centre culturel Kongolia abritera les œuvres de l’artiste Rhode Makoumbou, artiste à l’honneur. Ses expositions dont celle-ci qui s’inscrit dans le cadre de l’échange et du partage de ses idées, de sa démarche artistique et même de son savoir-faire, sont des propositions de voyage à travers une partie de la culture congolaise. C’est donc un moment de grand partage. La particularité de cette cent-cinquante-et-unième exposition de Rhode Makoumbou depuis qu’elle en Belgique, c’est qu’au même moment il y aura la projection du film qui montre bien les étapes de la création de ses œuvres d’art. Les objectifs visés à travers cette exposition sont, entre autres, de promouvoir l’art congolais à travers le monde. Dans cet élan, Rhode Makoumbou voudrait bien promouvoir l’Espace Mak qui est sa propriété.

Situé au quartier Mansimou, dans le huitième arrondissement de Brazzaville, Madibou, l’Espace Mak, ouvert en août 2021, est géré en permanence par une artiste peintre, Milcah Makoumbou, tout simplement parce que sa propriétaire Rhode Makoumbou est à cheval entre la Belgique et le Congo. L’Espace Mak a été créé donc pour valoriser l’at congolais et aussi répondre aux besoins des enfants du quartier qui veulent apprendre le dessin, la peinture et à l’avenir la musique. « Je gère l’Espace Mak. De temps en temps, je reçois des enfants qui viennent chaque samedi pour apprendre le dessin. Nous le faisons gratuitement, parce qu’on veut apprendre aux enfants à faire de la peinture un jour comme nous. Les gens qui viennent ici apprécient cet espace qui est très bien entretenu. Nous avons des tableaux, des sculptures, et tout ce qui est exposé est à vendre, excepté les trois tableaux de notre défunt papa, lui aussi artiste peintre. C’est lui notre précurseur », a expliqué Milcah Makoumbou. Avant de préciser qu’elle n’est qu’artiste peintre, alors que Rhode Makoumbou, sa grande sœur, est une artiste presque complète. Elle est dans la peinture, la sculpture, et joue à la guitare, ... « Rhode est une artiste qui fait la fierté du Congo à l’international, on doit l’encourager pour qu’elle aille toujours de l’avant. Que son exposition connaisse un franc succès. En retour, je souhaite aussi un jour exposé à ses côtés. Cela sera une meilleure exposition exceptionnelle, parce que ce sont deux Makoumbou qui seront sur la même scène d’exposition », a-t-elle manifesté le désir.  

Un espace à la mémoire de David Makoumbou

Mme Makoumbou née Elisabeth Moussayandzi, secrétaire bureautique de formation, mère biologique de Rhode, Ehud, Milcah et Naomie Makoumbou, explique comment est venue l’idée de créer l’Espace Mak par Rhode Makoumbou. « L’Espace Mak, c’est la maison que mon défunt mari David Makoumbou m’a laissé, et que l’on a transformé après son décès et comme il l’avait voulu lui-même, en galerie. Il disait, après mon départ il faut valoriser toutes les œuvres qui s’y trouvent, parce qu’il était lui-même grand peintre. C’est lui qui a donné le goût de la peinture et des œuvres d’art à tous les quatre enfants qui sont, d’ailleurs, des artistes peintres. Il disait, faites de ce lieu un atelier, une galerie d’œuvres d’art. Et nous l’avons concrétisé après son départ », a expliqué Mme Makoumbou.

Elle a poursuivi en indiquant que c’est pour valoriser les valeurs africaines en général et congolaises en particulier qui tendent à disparaître que cet espace est créé. Parce que les jeunes générations ne sauront pas ce qui s’est passées ; comment les ancêtres ont vécu; d’où il faut visualiser, manifester et montrer sur le dessin au tableau, c’est l’idée première. « Là où mon mari se trouve au paradis, il est à l’aise, parce que son vœu est exaucé. On dit souvent que les artistes ne meurent pas, car de par leurs œuvres, ils sont vivants. Avec cet espace, et de temps en temps lorsque je vois ses œuvres, je le retrouve et cela me donne une paix intérieure. Aux enfants, je les encourage à ne pas baisser les bras, sinon que continuer à travailler pour valoriser ces œuvres de notre culture qui tendent à disparaître. Mon mari a trois tableaux exposés dans la galerie, ce sont des tableaux de prestige pour montrer son style, parce que ses tableaux ne sont pas à vendre. Ils représentent un marché, un sous bois et un style qu’on appelle le surréalisme», a-t-elle souligné.

Artiste talentueuse, Rhode Makoumbou est détentrice d’un "Grand prix des Arts et Lettres" en 2013, et a été décorée en 2014 au grade d’Officier dans l’ordre du dévouement congolais.

Bruno Zéphirin Okokana

Légendes et crédits photo : 

1- L’affiche de l’événement/ DR 2- Rhode Makoumbou dans ses œuvres/ DR 3- Les enfants apprenant le dessin à l’Espace Mak/ DR

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