Financement participatif : Congo Business Network exhorte les start-up au crowdfunding

Jeudi 12 Septembre 2019 - 21:04

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Le réseau a organisé, le 5 septembre, à Kinshasa une conférence sur le thème « « Le rôle de crowdfunding dans le financement de start-up congolaises ». Une initiative que le fondateur Noel K.Tshiani a placée dans le cadre d’une occasion collaborative destinée à proposer des solutions aux obstacles liés au financement des affaires en République démocratique du Congo (RDC).

Par crowdfunding ou sociofinancement, on entend une expression décrivant tous les outils et méthodes de transactions financières qui font appel à un grand nombre de personnes afin de financer un projet. Ce mode d’investissement sans l’aide des acteurs traditionnels du financement, les banques en l’occurrence, a désomais posé ses sommiers, se positionnant là où les petites entreprises et les start-up ont du mal à trouver de quoi booster leurs affaires.

En RDC, la thématique a été bien décortiquée. Cinq panélistes ont chacun illustré cette solution alternative pour financer les start-up, dans un environnement où elles ont du mal à trouver des crédits auprès des banques, à savoir Noël K. Tshiani, fondateur de Congo Business Network, Bonny Maya, représentant en RDC de ce réseau et promoteur de eMart.cd et Tinda, Joël Kabuya, directeur financier à la Banque commerciale du Congo, Sidonie Latere, fondatrice de Kobo Hub, et Taty Furume, head of business development chez Vodacom.

Si tous les spécialistes ont avoué que ce mécanisme de financement reste méconnu par les jeunes entrepreneurs congolais, ils ont, selon les profils, proposé des pistes de réussite à un projet de financement participatif. En somme, il s’agit pour les start-up d’avoir « un projet innovant, captivant et bien ficelé ».  « Un projet qui n’inspire pas confiance ne sera pas soutenu. Mais aussi avoir une très bonne communication. Car savoir mettre en évidence de la meilleure des manières son projet est déjà un atout pour convaincre. Et enfin, il faut savoir mobiliser son réseau et voir même au-delà de son réseau », ont-il soutenu.

Citant les clés de succès, les panelistes ont exhorté les start-up à professionnaliser leur mode de visibilité avec des applications professionnelles qui peuvent rassurer les partenaires. Noël K. Tshiani s’est notamment intérrogé comment, à l’heure de l’internet, des entreprises rationnelles peuvent encore utiliser des adresses mails populaires et parfois sans sites internet. Le crowdfunding, ont-il souligné, doit également reposer sur un écosystème numérique et juridique stimulant, car il se pose une problématique de gouvernance dans le cadre de la sécurisation des fonds alloués. Pour que ce mécanisme de financement soit bien maîtrisé, les experts ont recommandé plus de communication et de sensibilisation à tous les niveaux.

Un exemple, le projet Sapatu

En RDC, la seule expérience de crowfunding est le projet « Sapatu ».  En septembre 2018, en effet, Kobo Hub tente l’aventure de crowdfunding avec un objectif de lever 8 000 dollars américains pour financer les start-up Sapatu-Zalayo. En mois de quarante jours, le projet a récolté 11 000 dollars américains. Par ailleurs, Congo Business Network a lancé une campagne de crowdfunding, le 1er mai dernier, pour lever 7 000 dollars américains en vue de financer les start-up congolaises. Le réseau ambitionne de les accompagner à se développer dans trois domaines : la stratégie commerciale, la compétitivité digitale et le cadre juridique.

En marge des débats sur le crowdfunding, plusieurs start-up membres du réseau international Congo Business Network ont présenté leurs produits dont MaxiCash, Eteyelo et MEDpay. Congo Business Network est un réseau international des professionnels et des entrepreneurs congolais. Sa mission est de connecter les professionnels et les entrepreneurs de la diaspora afin d’agir pour contribuer au développement économique du Congo.

 

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

Bonny Maya, Sidonie Latere, Taty Furume, Joël Kabuya et Noel K. Tshiani

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