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Ce qu’il faut savoir sur le Problème de la Mer de Chine méridionale

Samedi 23 Juillet 2016 - 13:45

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Depuis des années, le problème de la Mer de Chine méridionale fait l’objet de discussions très importantes dans les relations sino-américaines, avec l’échange incessant d’appels l’une à l’autre entre les deux parties sur le plan diplomatique et dans le cadre médiatique, accompagné de tension, voire de frictions militaires. La concurrence et la confrontation semblent exposées par le problème de la Mer de Chine méridionale entre la Chine et les États-Unis, qui commencent à apprécier réciproquement l’intention l’un de l’autre sur le plan stratégique.

Avec un regard rétrospectif sur l’Histoire, il n’est pas difficile de constater qu’avant les années 30 du 20ème siècle, il n’existait aucune contestation, au niveau international, de la souveraineté de la Chine sur les îles de Nansha, et nombreux alors étaient des cartes internationales et des encyclopédies de beaucoup de pays inscrivant explicitement de l’appartenance des îles de Nansha à la Chine. Le différend trouve son origine à l’expansion de l’impérialisme japonais et à la détermination de l’ordre international de l’après-guerre et sa fermentation a commencé à l’époque de la Guerre froide. L’occupation des îles de Nansha par les Philippines et le Viet Nam débutée à  la fin des années 50 du 20ème siècle, des agissements similaires sont entrés dans une phase frénétique avec la découverte des ressources pétrolières et de gaz dans la Mer de Chine méridionale et la naissance du régime de la zone économique exclusive à l’issue des négociations dans les années 70 et 80.

Après la Deuxième Guerre mondiale, les États-Unis ont reconnu en réalité pendant longtemps la souveraineté chinoise sur les îles de Nansha. Cette position avait été manifestée par l’adresse diplomatique de questions, par la formulation de demande de prise de mesure et pour la communication de survols des îles de Nansha. Les autorités taiwanaises de Chine y ont même accueilli des militaires américains. Pendant une longue période, les États-Unis n’avaient pas une attitude explicite à l’égard des frénésies de la prise d’îlots et d’occupation d’îles par les Philippines et le Viet Nam, alors qu’ils ont consulté à maintes reprises les autorités taiwanaises sur leur appartenance souveraine. À la même période, des cartes et livres publiés aux États-Unis, tels que The Columbia Lippincott Gazetteer of the World (1961), Worldmark Encylopedia of the Nations (1963) et Constitutions of the Countries of the World (1971), ont confirmé la souveraineté chinoise sur les îles de Nansha.

Voici le dilemme des États-Unis à l’époque de la Guerre froide vis-à-vis de leur politique sur le problème de la Mer de Chine méridionale: d’une part, ils devaient reconnaître la souveraineté chinoise sur ces îles et îlots en se conformant à la morale et au droit international, d’autre part, obligés par la considération anti-communiste et la mise en œuvre de la stratégie d’Asie-Pacifique, ils ne voulaient pas les laisser occuper par la Chine continentale, pour ne pas léser leur relation avec des alliés dont les Philippines.

Durant les années 90 du 20ème siècle au début du 21ème siècle, la Guerre froide ayant pris fin, les relations entre les pays Asie-Pacifique détendues, le développement économique est devenu un besoin impératif, les relations entre la Chine et les pays de l’ASEAN se sont développées rapidement. À l’époque, le développement rapide des relations entre la Chine et l’ASEAN a, de manière générale, camouflé des agitations en Mer de Chine méridionale. Pour apaiser la tension, la Chine a avancé une proposition de “laisser de côté les différends pour une exploitation ensemble”, et signé la Déclaration sur la Conduite des parties en Mer de Chine méridionale (DOC) avec les pays de l’ASEAN. Pendant les 10 ans suivant la signature, en évitant d’aggraver les différends, seule la Chine en a respecté réellement les règlements et les principes et poussait activement la coopération pacifique et l’exploitation en commun de la mer. Or, dès le début, les Philippines, le Viet Nam et la Malaisie n’ont pas observé pleinement et sérieusement la Déclaration, tout en construisant et élargissant sans cesse les îles qu’ils ont occupées. Ils y ont intensifié la gestion administrative, procédé à une exploitation accélérée du pétrole et de gaz, et arrêté de temps en temps des pêcheurs chinois. Leur but commun est de pérenniser leur acquis par occupation illégale, et de nier l’existence des différends au lieu de les laisser de côté. Toutes ces pratiques agacent sans cesse l’opinion publique et entraîne une antipathie de la masse de population en Chine et ravive son attention sur le problème de la Mer de Chine méridionale.

C’est depuis 2009, surtout 2012, que la tension en mer de Chine méridionale s’est aggravée. Avant 2009, malgré les conflits incessants, la situation de la mer de Chine méridionale était globalement contrôlable. Le tournant de la situation vers la complexité a eu lieu à peu près en 2009, ce qui a un certain lien avec le délai (le 13 mai 2009) de la présentation des informations sur les limites du plateau continental au-delà de 200 miles marins demandées par la Commission des limites du plateau continental de l’ONU, qui plus est, l’ajustement de la stratégie américaine en Asie-Pacifique en est un facteur stimulant plus important.

Les frictions militaires entre la Chine et les États-Unis en mer de Chine méridionale se sont accrues davantage. En 2009 justement, des navires de guerre américains et des bateaux chinois ont eu, au cours de la reconnaissance et de l’anti-reconnaissance, au moins cinq frottements ou confrontations, dont l’événement « USNS Impeccable » était le plus connu. À partir de l’an 2010, les États-Unis, avec le changement de leur politique vis-à-vis de la mer de Chine méridionale semblent « choisir leur camp ».

Les masses médias en Chine suivent de près des actions de certains pays de l’ASEAN et des États- Unis, et cette large couverture de ce qui s’est passé a aussi provoqué un écho très vif du public, la politique de retenu de la Chine fait l’objet de la double pression que sont sa continuité et la volonté populaire. L’incident de l’île Huangyan du mois d’avril en 2012 a comme « la dernière goutte qui fait déborder le vase », dépassé la dernière limite de la politique et de la patience de la Chine, l’obligeant de prendre quelques contre-mesures.( A suivre)

Par LIU Cunxiao, Chargé d’Affaires de l’Ambassade de Chine au Cg

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Édition Quotidienne (DB)

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