Course à la primature : Léon Kengo Wa Dondo dame le pion à Vital Kamerhe

Jeudi 15 Septembre 2016 - 18:48

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« Qui pour succéder à Matata Ponyo au poste de Premier ministre ? » Telle est la question principale ayant orienté le nouveau sondage initié par l’Institut Les Points en ce mois de septembre.

L’étude tombe à point nommé surtout dans le contexte politique de l’heure marqué par la tenue du dialogue national inclusif à la Cité de l’Union africaine. De ces assises, l’on sait qu’il aboutira inévitablement à un accord politique entre les différentes parties prenantes. Des effets immédiats sont attendus notamment au niveau de la composition du gouvernement où des changements paraissent inéluctables. Trois hypothèses sont à envisager, à savoir  un réaménagement technique afin d’injecter du sang nouveau dans l’équipe Matata ; une recomposition totale du gouvernement placé sous la conduite d’un Premier ministre issu de la majorité présidentielle ou une nouvelle équipe gouvernementale dont le chef proviendra de l’opposition politique présente au dialogue.

Face à cette problématique, l’opinion kinoise s’est invitée au débat. Elle s’est exprimée sur un échantillonnage d’au moins mille personnes dans cette présente étude qui respecte les normes scientifique et déontologique en matière de réalisation des enquêtes par sondages. Globalement, il se dégage 79% des sondés favorables à la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale dirigée par une personnalité issue de l’opposition politique présente au dialogue contre 14% qui souhaitent que la prochaine équipe gouvernementale soit conduite par un cadre de la majorité présidentielle autre que Matata Ponyo. Cependant, 3% des sondés renouvellent leur confiance à l’actuel Premier ministre et en appellent à un simple réaménagement technique de l’exécutif national.

La première catégorie des sondés soit celle en faveur de la nomination d’un Premier ministre de l’opposition estime que cela renforcerait la cohésion nationale en prévision de l’organisation des élections crédibles et apaisées. Elle est largement favorable à la désignation de Léon Kengo wa Dondo comme chef du gouvernement. Il bénéficie ainsi d’un taux de confiance de 68% à la suite de sa bonne gestion du Sénat pendant les dix dernières années, à son implication personnelle dans la résolution de la crise de janvier 2015 et dans la quête de la paix pour la RDC. Son appartenance à la partie ouest du pays est présentée comme un atout majeur dans la prise en compte de la dimension géopolitique pour la gestion de la RDC pendant ce nouveau virage qu’il doit négocier avec sérénité.

En deuxième position se trouve l’actuel co-modérateur du dialogue Vital Kamerhe dont la participation à ces assises n’a jamais cessé d’énerver l’opinion. Il est crédité de 7% de confiance grâce à sa casquette de pacificateur. Cependant, sa prise de position contre le chef de l’État en janvier 2009 et sa versatilité politique font craindre le pire aux sondés qui préfèrent carrément se mettre à l’abri d’une crise entre le président de la République et le chef du gouvernement à la veille des élections. Aussi, selon les sondés, son appartenance à la zone orientale du pays (zone à laquelle appartient le chef de l’État) joue en sa défaveur. Ils relèvent, en outre, que Vital Kamerhe ne fait l’unanimité ni dans son propre parti politique, ni au sein de l’opposition et encore moins dans la diaspora. Par ailleurs, 20% des sondés jugent opportun de recourir à une autre personnalité n’ayant pas pris part au dialogue national inclusif.

Alain Diasso

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