Diaspora : l’association « Partage » relance ses activités

Mardi 13 Mai 2014 - 17:00

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Après un certain temps d’hibernation, l’ONG présidée par Marie Alfred Ngoma a officiellement relancé ses activités au cours d’une cérémonie organisée le 13 mai à l’église Armée du Salut des Plateaux des 15 ans à Brazzaville, en présence d'Edith Itoua, conseiller du président de la République, chef du département des Congolais de l’étranger

Créée en 1996 à Paris sur les cendres de l’ONG « Mindouli espoir du Congo », pour donner une dimension nationale à son action, l’association Partage qui vient de relancer ses activités entend réduire la fracture numérique au Congo. Ainsi, envisage-t-elle de mettre en œuvre un projet de formation en informatique qui sera soutenu par le groupe Atos Origin. Il s’agit notamment de former des jeunes Congolais à Paris ou en province en informatique.

« Ils apprendront comment monter un cybercafé, comment initier des documents administratifs à l’état-civil. Il s’agit en fait de former des formateurs. C’est une dynamique de groupe, car nous avons très tôt cru en l'informatique. Je pense que nos projets vont se relancer pour aller vers l’informatique : l’initiation et l’appropriation de l’informatique. Nous aurons aussi en marge de cette activité, la création de centres de formation », a expliqué Marie Alfred Ngoma, insistant sur l’obligation de retour au pays pour les bénéficiaires.

En effet, l’association Partage avait facilité en 2000, la formation en France d’une douzaine d’étudiants congolais. « Avec les années blanches qu’il y a eu pendant la guerre, nous avions fait venir en France une douzaine de Congolais qui s’y trouvent encore. C’est justement le volet qui n’avait pas pu être réalisé puisque l’objectif était de les former en vue de revenir au pays pour créer des structures. Malheureusement ils ne sont plus revenus », a-t-il regretté.

Félicitant le chef du département des Congolais de l’étranger, Marie Alfred Ngoma a rappelé qu’en France la dynamique est venue d'associations comme Partage qui a initié des rencontres entre la diaspora et les chefs d’entreprise, en présence de la ministre du Commerce et des Approvisionnements, Adélaïde Moungany. Selon lui, c’est grâce à cette ONG qui a posé des actes de générosité à Dolisie, dans le Niari, que la communauté urbaine de Mindouli, dans le département du Pool, est dotée d’une radio locale. « Je crois que c’est cette dynamique qui doit repartir et j’appelle tous les adhérents à relancer la machine et à être au niveau de la dynamique qui sera mise en place », a-t-il conclu.

Le représentant national de l’association Partage au Congo, Charles Bouétoumoussa, s’est, quant à lui, engagé à faire le relais des projets retenus au niveau du pays.

Pour Edith Itoua qui reconnait l’existence de cette association depuis la France, notamment ses activités importantes dans le département du Pool, son devoir en tant que conseiller du chef de l’État en charge des questions des Congolais de l’étranger, est de soutenir toutes les associations de la diaspora. « Ceci pour qu’elles puissent réaliser des projets de développement structurants dans notre pays. Nous savons également que pour que la diaspora soit connue, organisée, mobilisée, il faut passer par les associations parce qu’elles sont justement des structures de base qui pourront faire que cette diaspora puisse réellement venir participer au développement du Congo », a indiqué Edith Itoua.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les participants à la cérémonie organisée le 13 mai à l’église Armée du Salut des Plateaux des 15 ans à Brazzaville.