Elevage : les vétérinaires outillés au bon usage des antimicrobiens

Mercredi 10 Novembre 2021 - 15:30

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Le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Pascal Robin Ongoka, a ouvert, le 10 novembre à Brazzaville, un atelier de formation à l’endroit des vétérinaires, paravétérinaires et agents de santé, visant à échanger sur la problématique liée à la bonne utilisation des antimicrobiens chez les humains, les animaux et les plantes.

Organisée, en collaboration avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la formation a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités des professionnels de la santé animale et humaine en matière d’identification, développement et d'application des compétences et connaissances pertinentes concernant leur rôle dans la surveillance et la prévention de la résistance aux antimicrobiens.

Il s’agit également d’améliorer la connaissance de la problématique de la résistance antimicrobienne chez les animaux et l’homme, ainsi que son impact sur l’environnement ; promouvoir le bon usage des antimicrobiens chez les animaux, notamment ceux dont les produits sont destinés à la consommation humaine ; améliorer l’encadrement de l’usage des antimicrobiens en ce qui concerne leur détention, conservation et prescription…

Réunissant une trentaine de participants, parmi lesquels: des vétérinaires et paravétérinaires des secteurs public et privé; des agents de la santé humaine; de l’environnement; de la pêche et l’aquaculture; la société civile, l’atelier s’articulera autour de plusieurs points et mettra un accent particulier sur l’échange d’expériences des parties prenantes dans la lutte contre la résistance aux antimicrobiens.

Selon Pascal Robin Ongoka, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, l’efficacité des agents antimicrobiens, outils essentiels à la préservation de la santé humaine et animale, est aujourd’hui en danger. Cette situation, a-t-il dit, a non seulement de graves conséquences sur la santé humaine et animale, mais également un impact négatif sur l’alimentation, l’environnement.

« Il est important de rappeler que les antimicrobiens sont des armes essentielles pour lutter contre les maladies chez l’être humain, les animaux et les plantes. Ils constituent le socle de la médecine moderne et comprennent les antibiotiques, les antiviraux, les antifongiques et les antiparasitaires. Malheureusement, leur utilisation abusive et parfois inappropriée durant des décennies a conduit à l’apparition des microorganismes résistants », a indiqué Pascal Robin Ongoka.

Pour lui, la tenue de cet atelier  permettra d’améliorer l’utilisation et la distribution des antimicrobiens à usage vétérinaire par les techniciens de santé animale, les importateurs, distributeurs et élèves en vue de la protection de la santé publique.

De son coté, Yannick Ariane Rasoarimanana, la représentante de la FAO, a fait savoir que la valeur des antimicrobiens est aujourd’hui remise en cause, car bien qu’importants en médecine humaine et animale, ils perdent de plus en plus leur efficacité. « Une utilisation prudente de ces médicaments est essentielle. Le recours aux antimicrobiens, notamment les antibiotiques, doit être justifié et s’avère absolument nécessaire. Les vétérinaires et paravétérinaires doivent privilégier l’amélioration de la biosécurité dans les élevages, la promotion de l’hygiène, des bonnes pratiques d’élevage et l’utilisation des vaccins avant de penser aux armes ultimes que sont les antimicrobiens », a-t-elle estimé.

Gloria Imelda Lossele

Légendes et crédits photo : 

1Des participants à l'atelier de formation/ Adiac 2-Photo de famille/ Adiac

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