Énergie : le Congo va lancer son Plan directeur de développement des projets gaziers

Le Congo dispose d’environ 13 TCF de ressource, soit 338 milliards de mètres cubes, et 6 TCF (156 milliards de mètres cubes) de réserve en gaz. Le volume de la découverte, d’après les études officielles, est suffisant pour lancer le Plan directeur de développement des projets gaziers et l’actualisation de la règlementation, notamment du Code du gaz.

L’élaboration du master plan du gaz est en phase de finition, à en croire Cyriaque Etroubeka, le chef du projet gaz à la SNPC. Plusieurs départements sont impliqués dans la conception du futur projet, dont le ministère des Hydrocarbures, le ministère des Finances et du Budget, le ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique, ainsi que les ministères des Zones économiques spéciales (ZES) et de l’Environnement.

Le programme de cinq à dix ans recouvre pas moins de quatre projets majeurs, a expliqué l’un des intervenants, entre autres, la régénération de l’électricité pour pouvoir alimenter les ZES ; la fabrication des pavés; le projet de production des fertilisants et des engrains agricoles à base du gaz. Les autorités congolaises tentent de séduire les partenaires financiers (banquiers et pétroliers) autour du master plan, tandis qu’un premier projet de production de gaz naturel liquéfié sera lancé dès la fin de ce mois de décembre.

« Le projet de l’État va contribuer à la diversification économique. C’est le plus important projet de valorisation des produits du gaz. Il a retenu la liquéfaction du gaz comme l’un des grands projets exports. Mieux, l’initiative va aider le Congo à aller vers la transition énergétique, pour les énergies renouvelables en remplacement des énergies polluantes », a appuyé Cyriaque Etroubeka.

La première édition du forum business energy Cémac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale), organisée à Brazzaville, a permis aux compagnies pétrolières et gazières congolaises de nouer des relations avec des partenaires évoluant au sein de la sous-région. L’événement se veut un haut lieu de rassemblement des acteurs-clés du secteur des énergies, en vue de susciter les investissements locaux et étrangers en faveur du gaz, du pétrole et de l’énergie.

Créé au Congo depuis 2003 sur toute la chaîne de l’industrie pétrolière à travers ses cinq filiales, le Groupe AOGC promet d’accompagner le projet master plan du gaz du gouvernement. L’unique groupe pétrolier congolais laisse entrevoir d’aller à la conquête du marché sous-régional et international. Selon le directeur général du Groupe AOGC, Jean Christophe Da Silva, ce nouveau plan directeur permettra à sa compagnie de renforcer son expérience d’opérateur sur le champ de la Pointe indienne situé à Pointe-Noire, par le forage de nouveaux puits, ainsi que par l’installation des nouvelles centrales à gaz.

« L’AOGC s’inscrit tout à fait dans cette vision du master plan du gaz, dans la mesure où le groupe intervient dans le forage, la prospection et la production des hydrocarbures (…) Nos champs pétroliers de la Pointe indienne sont également des champs gaziers, ce sont des réserves de gaz qui doivent être valorisées à travers la production de l’électricité, via une centrale à gaz, pour pallier le déficit énergétique dans notre pays et en zone Cémac », a indiqué Jean Christophe Da Silva.

Il faut souligner qu’à l’issue de la première édition du forum business energy, les participants ont appelé à l’ouverture du dialogue entre les États membres de la Cémac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad), entre l’État et les compagnies du secteur de l’énergie, à l’amélioration du climat des affaires…