Opinion

  • Humeur

Et pourtant stigmatiser un malade, c’est lui ajouter le stress !

Lundi 12 Juillet 2021 - 19:20

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


On ne le dira jamais assez, la maladie est un état anormal de santé qui peut affecter tout homme. Et les médecins eux-mêmes sont plus explicites là-dessus, car un homme bien portant peut aussi être un malade qui s’ignore. Pourquoi, diable, quand une personne s’attrape une pathologie, certaines gens de son environnement immédiat la pointent du doigt ou tout de même font de cela un sujet de raillerie, dommage !

Ce comportement peut exacerber l’état maladif de celui qui souffre, autrement dit pourrait de plus en plus aggraver la maladie si l’on ne prend pas garde. Ces derniers temps, il y a comme une mauvaise façon de faire qui prend de l’ampleur dans la société, celle de la stigmatisation de ceux ou celles qui pourront tomber malades. Et pourtant quand on est malade, on perd le poids et on connaît la diminution de certaines fonctions métaboliques autrement dit le fonctionnement de l’organisme connaît des problèmes. C’est à ce moment qu’interviennent sans  une dose de sympathie tous ces moqueurs et menteurs pour stigmatiser.

Que font ces moqueurs et menteurs ? Ils attribuent à ceux ou à celles qui sont malades toutes les pathologies du monde. Et certains évitent même de les rendre visite, bien sûr qu’en gardant la distanciation sociale par rapport au Covid-19. « Oh tu n’es pas au courant, Monsieur Z a trop maigri, il doit souffrir de telle maladie », « L’autre jour, il toussait lourdement, ce genre de tout traduit ce que vous connaissez », « La fois dernière, je l’ai vu sortir des services des grandes endémies, et cela veut tout dire », « Qu’est-ce que vous ne comprenez pas, c’est un tuberculeux ». Ce sont là des propos mensongers des malintentionnés.

Tenez ! Quel est l’impact de ces propos quand ils parviennent aux oreilles du malade ? C’est une bousculade psychologique et le malade se voit comme il serait mis en ostracisme social, c’est-à-dire rejeté par les siens, alors qu’il s’agissait parfois d’une courte maladie passagère susceptible d’être arrêtée par l’administration des produits pharmaceutiques après diagnostics posés par le médecin.

Non ! Aucune personne ne peut deviner la maladie dont souffre l’autre quand le diagnostic n’est pas fait. A quoi bon de diaboliser les autres qui sont malades ? Encore que pour éviter de tomber dans les conjectures maladroites des spécialistes de la stigmatisation ou de la condamnation honteuse des malades, il est même nécessaire de se rapprocher du malade au lieu de lui coller avec vos mots toute sorte de pathologie dont il ne souffrirait peut-être pas, bien sûr en respectant les mesures barrières.

Ceci est d’autant vrai que même les psychanalystes reconnaissent que de nombreuses maladies dont souffre l’homme ont une origine psycho-somatique, c’est-à-dire pourraient partir des idées négatives reçues des autres comme celles des moqueurs et des spécialistes de la stigmatisation. Et parfois par peur de stigmatisation certains malades évitent même de sortir de leur maison pour se rendre dans des centres hospitaliers. C’est dommage, condamnons la stigmatisation des malades !

Arrêtons donc de stigmatiser des malades, car en le faisant on les rend plus malades. Cherchons plutôt à créer dans leur psyché un état mental positif à travers des gestes et actions d’altruisme et de solidarité. Suivez mon regard !

 

Faustin Akono

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Humeur : les derniers articles