Opinion
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Féminisme, au nom de la dignité humaineVendredi 7 Mars 2025 - 14:38 Le 8 mars cristallise passions et controverses, tandis que le mot « féminisme » lui-même se retrouve piégé dans les ornières idéologiques. Derrière cette étiquette parfois galvaudée se cache pourtant une quête fondamentale qui vise à rendre à la femme sa juste place dans l’humanité. L’histoire témoigne d’un déséquilibre profond. Reléguée aux seconds rôles malgré ses contributions essentielles à l'économie, aux sciences et à la culture, la femme a naturellement aspiré à rééquilibrer cette injustice. L’émancipation recherchée a toutefois créé des situations paradoxales où l'égalité est confondue avec l’uniformité. La confusion nourrit un malentendu tenace selon lequel les femmes entreprendraient uniquement pour rivaliser avec les hommes. Une telle interprétation masque l’enjeu véritable de notre époque. L’émancipation féminine n’est pas une confrontation mais une nécessité collective. Une société qui sous-utilise la moitié de son potentiel humain se condamne à la stagnation. Pourtant, comme tout individu porteur d’une mission, la femme s’épanouit pleinement dans un écosystème de soutien. Sa vocation, ancrée dans l’esprit plus que dans le genre, n’a besoin d’aucune justification supplémentaire. Dans son expression la plus authentique, le féminisme devrait donc transcender l’antagonisme pour incarner simplement la déclinaison féminine des droits humains fondamentaux. Cette vision transforme la relation homme-femme d’une dynamique d’opposition à un partenariat essentiel pour bâtir une société équilibrée où chacun trouve sa pleine dignité. Les Dépêches du Bassin du Congo Edition:Édition du Samedi (SA) Notification:Non |