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Femmes du Congo

Lundi 9 Novembre 2020 - 12:10

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Une belle façon de prendre les devants. C’est à un jeu de performance que se prêtent les femmes, normalement toutes proches du Parti congolais du travail-PCT-, mais qui ambitionnent de porter haut le message de la femme congolaise tout court dans les instances de décision au double plan national et international. L’Organisation des femmes du Congo-OFC- a donc tenu son premier congrès extraordinaire les 7 et 8 novembre dans un élan de rassemblement. Ces écrits précédant les conclusions de ce colloque, il est évident qu’ils ne peuvent rendre compte des combinaisons ayant abouti à la mise en place des instances dirigeantes de cette structure.

Néanmoins, en réitérant leur volonté de prendre la place qui leur revient dans le développement du pays, les « Ofciennes », si on devait les désigner ainsi, se rendent-elles compte peut-être qu’elles ne l’ont pas toujours tenue comme cela devait l’être. Pourtant, et elles le savent bien, les hommes, leurs compagnons de tous les jours, ne doutent un seul instant de leur capacité à faire changer les choses en leur faveur et dans l’intérêt du pays, si elles s’y engagent réellement.

« Engageons-nous résolument pour la mutation de l’organisation unique des femmes du PCT en une union catégorielle socle de la promotion de la femme et de sa contribution au développement national pour l’édification d’un Congo paritaire, moderne et prospère ». Il est un peu long le thème de leur congrès, mais les mamans ont toujours le secret du panier de la ménagère. Il doit avoir assez de place pour contenir le repas de toute la famille.

Du temps de l’Union révolutionnaire des femmes du Congo-URFC-, moule duquel elles ont bâti l’OFC, elles avaient bien circonscrit l’objet de leur mobilisation en choisissant comme devise « Seule la lutte libère ! ». On ne peut pas dire que de ce cri du cœur en forme de coup de gueule qu’il a perdu de sa pertinence. Au contraire. Dans tous les secteurs de la vie, aujourd’hui comme hier, il faut oser lutter pour espérer vaincre. En plus qu’elles ont réalisé que s’unir est un gage de succès dans toutes les entreprises humaines, le pari que ces femmes ont fait en paroles de briller par l’exemple s’exprimera mieux en actes sur le terrain.

Dans quelques mois, les Congolais seront appelés aux urnes pour élire leur président de la République. On attendra de la femme congolaise, membre de l’OFC ou des autres organisations du même type, qu’elle ajoute sa voix à toutes celles qui prôneront l’apaisement dans ce futur moment particulier de la vie de la nation. Encore une fois, elle devra s’investir sur le terrain de la sensibilisation des acteurs politiques de tous bords et ne pas passer inaperçue.

Souvenons-nous de la complainte du groupe Raft dans les années 1980 dans « Femmes du Congo » qu’il entendait chanter loin derrière au point de se demander, à juste titre, où étaient-elles passées ? Alors, femme congolaise, fais-toi voir !

Gankama N'Siah

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Édition Quotidienne (DB)

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