Formation du nouveau gouvernement : déjà le compte à rebours

Jeudi 3 Novembre 2016 - 16:46

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Une certaine opinion estime que le délai de vingt et un jours, fixé pour la formation du gouvernement d’union nationale, court à partir de la présentation de l’accord issu du dialogue au président de la République.

On en est au dix-huitième jour depuis que l’accord politique sanctionnant la fin du dialogue de la Cité de l’Union africaine a été signé. Et d’après les termes dudit accord qui prévoit la mise en place d’un gouvernement dirigé par une personnalité issue de l’opposition ainsi que l’organisation de la présidentielle en 2018, le nouveau gouvernement est censé être formé vingt et un jour après sa signature. Théoriquement, il est censé être formé dans les quatre prochains jours.    

Où en est-on avec le processus de mise en place du gouvernement issu du dialogue ? En tout cas, les informations y relatives ne fuitent presque pas, le tout se faisant dans la pure discrétion. Il nous revient cependant que la facilitation, qui tient mordicus à pêcher dans les rangs du Rassemblement en débauchant certains de ses leaders, n’irait pas de main molle dans cette entreprise et mettrait toute les batteries en marche pour obtenir leur adhésion à l’accord. À défaut d’une large inclusivité, la tendance est de se contenter du peu en composant avec certaines têtes couronnées de l’opposition radicale qui accepteraient le deal en contre partie des postes juteux dans le prochain exécutif.

De ce point de vue, le délai de vingt et un jour pourrait être dépassé compte tenu de l’aspect laborieux d’une telle démarche qui requiert de longs conciliabules pouvant prendre plus de temps que prévu. « Si nous devons entrer dans la guéguerre des dates, des chiffres, ça peut nous amener d’autres complications inutiles », a avancé Vital Kamerhe, co-modérateur au dialogue politique, qui entrevoit la possibilité d’un dépassement éventuel des échéances arrêtées au regard du processus laborieux que requiert la formation d’un gouvernement ouvert aux autres forces politiques n’ayant pas pris part au dialogue. « Peut-être qu’il y aura des raisons objectives qui auront justifié ce dépassement, d’autant plus que l’accord prévoit que la signature est ouverte à toutes les autres organisations politiques et de la société civile », explique-t-il.

Ce qui est sûr, ce que le délai de vingt et un jour requis pour la formation du nouveau gouvernement risquerait d’être dépassé, étant donné qu’aucun signal rassurant sur l’imminence de sa publication ne pointe à l’horizon. Entre-temps, d’autres voix s’élèvent pour apporter un autre son de cloche en rapport avec ce fameux délai. Pour le député de la majorité présidentielle, Patrick Kakwata, ce délai court depuis la présentation de cet accord au président Joseph Kabila et pas depuis sa signature. En effet, signé le 18 octobre, cet accord a été présenté au président Kabila six jours plus tard. « À partir du moment où le bureau de la facilitation a déposé officiellement l’accord chez le président de la République et que celui-ci a pris l’engagement ferme d’appliquer l’accord. Ça veut dire que pour le moment le peuple congolais attend qu’on nomme le Premier ministre officiellement et que celui-ci forme le gouvernement », a ajouté le président de l’UNC qui trouve inopportun de parler de date précise de la formation du nouveau gouvernement au regard des vicissitudes qui entourent le processus.     

Alain Diasso

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