Histoires de miroirs : Kinshasa et Bruxelles nourris et réunis autour d’un projet artistique conjointMercredi 23 Mars 2022 - 16:02 Présenté par le Pr Henri Kalama, directeur général de l’Académie des beaux-Arts (ABA) de Kinshasa, et son homologue de la VUB, Hans De Wolf, le projet sera réalisé dans le cadre d’un master destiné aux étudiants de l’ABA-Kinshasa et de l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles coachés par les historiens Joseph Ibongo, Amandine Lauro, Benoît Henriet et Kambayi Bwatshia. En présence du ministre-président de la Région Bruxelles-Capitale, Rudi Vervoort, de la commissaire générale chargé de la Culture et Arts, Médias, Communication et du Numérique, Yvette Tabu Inangoy, et de l’ambassadeur Johan Indekeu, les Prs Henri Kalama et Hans De Wolf ont tenu le projet « Histoires de miroirs » pour un nouveau cadre didactique important. Pensé conjointement, il devrait permettre « un transfert de connaissances » quitte à fournir aux étudiants kinois et bruxellois toutes sortes d’informations utiles à « une relecture commune de l’histoire qui lie les deux capitales ». Les historiens sont dès lors censés assurer un coaching et non dicter une pensée sur les questions historiques qui nourriront le travail des étudiants impliqués dans le projet. Le processus de création, accompagné par les historiens, a pour but de créer des ponts entre les deux villes, amener les étudiants à se décomplexer de la colonisation. La jeune génération d’artistes devrait ainsi se départir de l’histoire tronquée qui alimente les débats et inspire le travail de plusieurs jusqu’ici. La symbolique du miroir, comme l’a dit le Pr Hans De Wolf, « montre que le déficit d’informations débouche sur une lecture biaisée de notre histoire commune ». Les historiens susmentionnés vont livrer la matière manquante pour permettre d’y voir plus clair et de pouvoir se regarder dans le miroir et s’y reconnaître. Le projet entend donc laisser les étudiants s’exprimer dans les deux sens, faisant intervenir les historiens pour mettre en contexte les œuvres produites. Car, « Histoires de miroirs » va aboutir à une exposition conjointe d’œuvres d’arts à Kinshasa, puis à Bruxelles. « Les œuvres pensées sur le thème de la colonisation et la décolonisation à Kinshasa seront réalisées à Bruxelles et vice-versa », a souligné le Pr Henri Kalama. « Notre logique c’est de construire un projet commun parce que nous avons compris qu’il est nécessaire de livrer une lecture objective de l’histoire commune du Congo et de la Belgique », a-t-il encore dit. Avec le premier essai, le projet devant être lancé le semestre prochain, le Pr Hans De Wolf pense que les historiens vont relever le défi de sorte à lui permettre de s’inscrire dans le temps, l’organiser annuellement. « Nous voudrions le répéter chaque année de sorte à créer quelque chose de solide, une sorte de socle sur lequel les deux académies pourront reposer », a-t-il expliqué. Les écoles seront en communication durant le processus de création. « Des échanges seront réalisés en visio-conférence pour que les artistes puissent se côtoyer et se connaître », a indiqué Henri Kalama. A la suite de la présentation du projet « Histoires de miroirs », la journée s’est achevée avec le vernissage de l’exposition Kinshasa-(N)Tonga : entre futur et poussière. Réalisée par le studio Twenty nine, en partenariat avec l’ABA et Kanal-Centre Pompidou à Bruxelles, elle marque le point de départ de « Living traces ». À l’instar de « Histoires de miroirs », il a été présenté tel « un projet passerelle entre Kinshasa et Bruxelles ». Lancé le 22 mars, il se poursuivra jusqu’en mars 2023 entre les deux capitales. Nioni Masela Légendes et crédits photo :1- Les Prs Henri Kalama et Hans De Wolf de la VUB entourant les historiens lors de la présentation du projet "Histoires de miroirs " / Adiac
2 - Une vue de la salle lors de la présentation du projet / Adiac
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