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La vision, ou plutôt l’image que la nation congolaise s’emploie à projeter d’elle-même dans le moment présent, est bien celle d’une nation jeune, dynamique, ouverte sur le vaste monde, résolue à asseoir sa croissance sur les nouvelles technologies, capable de mettre en valeur les immenses ressources naturelles que détient son territoire, bref l’image d’une nation solidement ancrée dans le monde moderne et capable de résoudre les problèmes de ce temps. L’observation attentive des actions entreprises dans ce but par les pouvoirs publics et les engagements pris depuis sa formation par le nouveau gouvernement en apportent la preuve de façon aussi claire que déterminée.

Cette stratégie est d’autant plus importante que, d’une part, les Congolais lui ont manifesté leur soutien tout au long de la campagne présidentielle qui a permis la réélection de Denis Sassou N’Guesso pour un nouveau mandat de cinq ans et que, d’autre part, les investisseurs la perçoivent dès aujourd’hui comme la preuve que notre pays est digne de confiance, donc très attrayant dans un monde globalement instable. Deux atouts majeurs que le chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, et trois de ses ministres – Thierry Lézin Moungalla, Denis Christel Sassou Nguesso, Nicéphore Fylla Saint-Eudes – mettront en avant la semaine prochaine à Paris, lors de l’Université d’été du MEDEF, la puissante organisation qui rassemble les entrepreneurs français.

Dans ce contexte très particulier, il est évident que la mobilisation des nouvelles générations dans tous les secteurs de l’économie nationale, l’agriculture en particulier, est essentielle, vitale même. Ce qui explique l’importance que lui reconnaît officiellement l’Etat et qui se traduira dans les mois à venir par la mise en place d’une politique visant à former les jeunes, à les accompagner dans la recherche d’un emploi stable, à soutenir les secteurs qui peuvent contribuer de façon décisive à l’essor de notre économie, à mettre en valeur nos ressources naturelles sans porter atteinte à l’environnement.

Même si cette bataille n’est pas encore gagnée et s’il reste encore beaucoup d’obstacles à franchir sur la voie du développement durable, tout indique aujourd’hui que les conditions sont réunies pour donner un contenu concret au programme sur lequel Denis Sassou N’Guesso s’est fait réélire, le 21 mars. L’image très positive que s’emploie désormais à projeter d’elle-même la société civile en est la preuve indiscutable.