Les immortelles chansons d’Afrique : « Yayi mambu » Bonganga Kombe Syriana

Samedi 23 Août 2025 - 15:07

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Dans l’univers musical congolais, il y a eu des artistes qui ont brillé par leur talent et leur créativité. Parmi eux figure Bonganga Kombe Syriana, guitariste rythmique et auteur-compositeur, il enregistre avec Viva la musica « Yayi mambu », un titre explosif.   

« Yayi mambu » fut produit par Maxime Soki Vangu, qui a joué un rôle clé dans l’histoire de Viva la musica. Dans cette magnifique œuvre musicale, l’auteur aborde le thème de la persévérance face aux épreuves. Il encourage les gens à aimer leur travail et à ne pas compter sur les autres, même si ceux-ci occupent des positions honorables. Pour Syriana, la souffrance est une opportunité de croissance qui peut propulser vers le succès. Parue en 1977 aux éditions Time, en format 45 tours, sous la référence TM 05, cette chanson commence par ces paroles en Lingala : « Nabotama mwana mobali Nzambe oyo pasi, bomengo ya babangi ewutaka na pasi, baluka na moyi bazwa, bawela bazanga nawela nini namokili » , qui peuvent être traduites par : « Oh Dieu, être un homme est une véritable épreuve. Le bonheur des opprimés naît des difficultés qu’ils affrontent. Les personnes qui cherchent avec patience finissent par trouver, tandis que celles qui se précipitent dans la vie sont souvent déçues ». En en outre, l’auteur souligne : « Na pas inde moto azwa mayele », soulignant ainsi que la souffrance est un chemin vers la sagesse. 

« Yayi mambu » est un morceau structuré en trois parties distinctes. La première partie, en « Fa » et en trois temps, présente un chant polyphonique exécuté par Papa Wemba, Espérant, Jadot le Combodgien, Bipoli, Jean Aziza. La deuxième partie, qui suit une modulation en « Si bémol », est jouée en deux temps et conserve le style polyphonique. La troisième partie, le sebène, est en « Si bémol » et en deux temps. Pendant ce temps, Julva Ligbala est à la guitare solo, Syriana Bonganga à la rythmique, Pinos à la basse, Koyongonda à la batterie et Itshiari assure le lokole.    

Né le 15 août 1954 à Léopoldville, Bonganga Kombe syriana joue d’abord dans un groupe de musique brut. Déjà très talentueux, il va se faire connaître du grand public avec l’ensemble musical « Yoka lokole » en 1976. Lorsque Papa Wemba crée « Viva la musica » en 1977, il est le premier guitariste accompagnateur. Son doigté aux sonorités irrésistibles a contribué aux succès de plusieurs chansons. Auteur-compositeur, ses titres ont considérablement marqué une époque. Parmi eux, on peut citer : « Yayi mambu », « Kaljogo », « Pour le bon », etc. Son style de jeu est caractérisé par une grande précision à créer des rythmes qui continuent à faire danser. Basé aujourd’hui en Europe, Syriana qui a totalisé cette année soixante-dix ans se fait de moins en entendre dans le monde musical congolais.

Quentin Loubou

Légendes et crédits photo : 

« Yayi mambu » est un feat avec Papa Wemba, Espérant, Jadot le Combodgien, Bipoli, Jean Aziza.

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