Opinion
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Mise à platMardi 1 Mars 2016 - 13:02 Convenons-en une fois encore, le moment que nous vivons est exceptionnel à tous égards. D’abord, bien sûr, parce que l’élection présidentielle à venir marquera l’entrée en vigueur de la Constitution du 6 novembre 2015 et donc la naissance effective de la Nouvelle République. Ensuite – et nous sommes tentés de dire « surtout » – parce que la campagne électorale qui débutera dans quelques jours va permettre de débattre à haute et intelligible voix des options de toute nature qui pourraient permettre au Congo de progresser plus rapidement sur la voie du développement durable. Un tel débat s’avère aujourd’hui d’autant plus indispensable que notre pays a su panser les plaies ouvertes par les guerres civiles de la fin du siècle précédent, s’est doté des infrastructures nécessaires pour moderniser son économie, a entrepris de diversifier ses ressources afin de ne plus dépendre des seuls revenus pétroliers, s’est lancé dans un vaste chantier visant à garantir le progrès social à chacun de ses citoyens, s’est imposé comme un acteur incontournable de la prévention et de la gestion des crises en Afrique centrale. Délivré à jamais, du moins faut-il l’espérer, des mauvais démons qui l’habitaient il a tout, aujourd’hui, pour franchir dans les années à venir l’étape décisive de l’émergence. Encore faut-il, pour y parvenir, que la loi fondamentale de la démocratie qui repose sur un débat public et serein concernant les grands problèmes du temps présent soit reconnue et respectée par tous les acteurs politiques. Ce n’était pas le cas jusqu’à récemment puisque ces derniers s’affrontaient à fleurets démouchetés sur la seule question de la nouvelle Constitution, mais cela le devient de façon évidente comme le démontre la mise en place des équipes de campagne des principaux candidats à l’élection présidentielle. Le temps de la controverse stérile étant passé nous entrons enfin dans le vif du sujet. Ce qu’il faut espérer maintenant c’est que les candidats à la magistrature suprême ne se contentent plus de prononcer de beaux et nobles discours, mais aillent au plus près du peuple congolais pour écouter ses plaintes, recueillir ses espoirs, répondre à ses attentes, Denis Sassou N’Guesso s’y étant engagé voyons comment ses challengers s’y prendront pour relever le défi.
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