Opinion

  • Éditorial

Mobilisation

Jeudi 16 Avril 2020 - 16:01

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


Aussi terrible soit-elle la pandémie du coronavirus aura au moins un effet positif qui pourrait bien changer la vision du monde d’un grand nombre de hauts responsables sur les cinq continents : celui de faire comprendre à ces mêmes personnalités que l’Afrique, notre Afrique, doit être accompagnée, soutenue dans la lutte qu’elle mène dès à présent pour se protéger du Covid-19 ; non par des discours, des paroles, de nobles idées, mais par des actions concrètes, précises qui permettront de stopper son extension sur l’un des continents les plus peuplés de la planète, mais qui est aussi le moins protégé contre ce type de dérive sanitaire.

Dans toutes les grandes capitales, en effet, s’élèvent aujourd’hui des voix qui tirent la sonnette d’alarme sur le drame planétaire qui se produirait à coup sûr si l’Afrique était frappée de plein fouet par le coronavirus. Victime à son tour d’un virus qui s’est développé ailleurs que sur son sol, mais qui frappera les 1.3 milliards d’hommes, de femmes, d’enfants qui y vivent et qui dévastera un espace géographique qui occupe 20% des terres émergées de la Terre notre continent n’est pas préparé pour combattre une telle crise. Et si, par malheur, le Covid-19 vient à s’y répandre les moyens dont disposent les Etats, les gouvernements pour le combattre s’avèreront terriblement faibles par rapport à l’ampleur du désastre médical qui en découlera. D’où la mobilisation générale qui se dessine.

Disons-le clairement les sommes  considérables qui vont être débloquées sous diverses formes par la communauté internationale – remises de fonds, réductions et annulations de dettes, assistances médicales, approvisionnement en médicaments – constituent pour tous les peuples africains une occasion unique non seulement de combattre la pandémie du coronavirus, mais aussi et surtout de moderniser leurs hôpitaux, leurs cliniques, leurs structures médicales afin de les adapter aux conditions de la vie moderne. Bref de mettre le continent à l’abri des

maux de toute nature que provoque aujourd’hui la suractivité humaine.

Dans le moment très particulier que nous vivons où les puissances riches de la planète prennent conscience d’un tel enjeu il nous revient, à nous Africains, de faire entendre clairement notre voix, d’exprimer clairement nos besoins. Nous n’avons rien à y perdre et tout à y gagner.

Les Dépêches de Brazzaville

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Éditorial : les derniers articles
▶ 17/6/2025 | Même date
▶ 16/6/2025 | Menace climatique
▶ 14/6/2025 | En vacances
▶ 13/6/2025 | Fardeau
▶ 12/6/2025 | Entreprendre pour exister
▶ 11/6/2025 | Hommes « en noir »
▶ 10/6/2025 | Deux préoccupations
▶ 5/6/2025 | Secteurs clés
▶ 3/6/2025 | Affaires maritimes
▶ 2/6/2025 | Business forum