![]() Musique : Mongongo, quand Alesh s’engage dans la voie de l’amourSamedi 29 Mai 2021 - 14:28 Dans son nouvel album sorti il y a une semaine, le 21 mai, le rappeur se présente dans un nouveau registre. Il ose la rumba mais aussi fait intervenir son bout de chou de deux ans offrant un tableau tout nouveau. Loin d’être étranger à l’amour, il a carrément le cœur attendri par la femme, qu’importe qu’elle soit celle d’un ami, elle a mérité son hommage en chanson.
Avant tout, « Bunda, c’est un hymne d’espoir », a-t-il confié au Courrier de Kinshasa. Puis de souligner : « Des fois, considérant mon parcours, mes débuts à Kisangani avec des rêves plein la tête, je n’imaginais certainement pas atteindre le niveau que j’ai aujourd’hui, la place que j’occupe dans la musique congolaise. Mais encore plus, la stabilité que j’ai acquise ». Et de poursuivre : « Il est important pour moi de montrer aux jeunes que le travail, c’est la charnière principale de la vie, d’une vie confortable ». De sorte que, enchaîne-t-il : « Aussi, le disais-je même à Papa Wemba, je n’aime pas trop le slogan Shegue, chance eloko pamba ! Nous ramenons une autre manière de voir les choses : Bunda, lobi moyi ekobima, il n’y a pas de sots métiers. Mibwaka, mibwaka, kolemba te ! ». Coup de cœur avec Imara Le coup de cœur personnel d’Alesh, c’est Jeune d’Afrique, fruit de sa collaboration avec sa fillette Imara. L’on y entend la voix fluette et à peine audible de la gamine qui tout de suite attendrit. À ce propos, l’artiste nous explique riant : « J’ai chanté avec ma fille, mais il y a également un chœur de l’Institut national des arts, j’ai apporté une certaine intelligence là-dessus ». « Toutefois, toutes les collaborations me tiennent bien à cœur », nous a-t-il expliqué. C’est autant pour la rumba, Sophia, une délicate dédicace à l’épouse d’un de ses amis. L’on note que, comme l’artiste nous l’avait précisé : « Parents et enfants peuvent l’écouter ensemble sans cela n’occasionne de gêne ». C'est ainsi qu’il l’avait annoncé au Courrier de Kinshasa à quelques jours de la sortie de l’album, à l’instar de cette chanson : « Mes morceaux d’amour ne sont pas incompatibles à une écoute en famille ». Le nouvel opus d’Alesh est composé d’un tri réalisé à partir d’une cinquantaine de titres enregistrés, nous a expliqué Alesh. De plus, nous apprend le chanteur : « J’en avais au départ choisi treize pour l’ébauche de cet album, mais j’ai fini par en placer douze, cela rappelle les douze apôtres de Jésus ». On comprend un peu mieux cette allusion dès lors que l’un des sens à donner à Mongongo. Il a soutenu : « C’est pour dire que j’ai la prétention de parler au nom d’autres personnes. Prétention parce que, à vrai dire, qui suis-je pour parler au nom des autres ? ». L’autre sens serait que « tout part d’une voix que l’on entend, extérieure ou intérieure. Il n’y a rien qui se construit sans qu’une voix n’ait parlé ». Et donc, il y a à parier qu’à l’écoute de son cœur, ce dernier lui a susurré de s'engager à chanter l’amour pour cette fois. Ce qui résolument le porte à affirmer : « J’aimerais vraiment que cet album donne lieu à beaucoup de choses positives, c’est pourquoi je lui attribue le rôle de de la voix. Que plusieurs grandes choses naissent à partir de lui ». Un vœu formulé tout particulièrement pour Bunda le featuring avec Big Joe Loway qui lui tient aussi particulièrement à cœur, comme il l’a dit lors de la présentation de l’album à la presse.
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Alesh à quatre ans sur la pochette de Mongongo (DR)
Photo 2 : Mongongo, quand Alesh s’engage pour l’amour (DR) Notification:Non |