Parution : « Nos enfances », un recueil de poésie écrit par 7 élèves congolais

Mardi 15 Juin 2021 - 18:15

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La cérémonie de présentation et de dédicace de ce recueil de poésie, paru aux éditions + en France, a eu lieu le week-end dernier à l’amphithéâtre Laurent-Koy du complexe scolaire Camara Laye à Brazzaville.

 

« Nos enfances », recueil de poésie, est l’œuvre des élèves du collège et du lycée du complexe scolaire Camara Laye à Brazzaville dont la moyenne d’âge varie entre 13 et 17 ans. Après une présélection de vingt d’entre eux sur plus de cent quarante candidatures, il y a eu trois mois de formation et de travaux d’écriture. Le résultat a été la production de plus de cent-soixante-dix poèmes. Une dernière sélection a été effectuée et les meilleurs textes sont ceux qui sont publiés dans cet ouvrage.

Dans la préface de ce recueil de poésie, Laurent Koy, promoteur du complexe scolaire Camara Laye, dit qu'un écrivain qui exprime ses idées, ses pensées, ses talents doit avoir une tête bien faite, une tête affectueuse, une tête pensive et imaginative à la fois. Pour lui, son école attache du prix à l’éducation et à la culture. D’où, il a lancé un appel à tous ces élèves écrivains. « A vous mes enfants : Brinda Ndivili, Jérémie Béléméné, Daniella Moanda, Lorine Mpassi, Emmanuelle Moanda, François Beni Ngolo, Cephora Nsuadi, mon souhait est de vous voir émerger parmi la nouvelle génération pour la relève de la littérature congolaise », dit-il. Personne ne peut nier l’importance du livre. Œuvre de l’esprit conçue par un auteur, objet culturel lié à l’histoire humaine, le livre, extension de mémoire et de l’imagination, sert d’interface avec un lecteur. « Important pour notre civilisation, les livres développent notre imagination, nous permettent d’apprendre et de transmettre les connaissances aux générations futures. Le livre reste la principale source culturelle de notre société, un modèle du bien commun », a-t-il déclaré.

Ecrire, dit Laurent Koy, est un rêve : on écrit par curiosité ; on écrit pour savoir, pour transmettre des connaissances ; on écrit pour faire passer quelque chose : des sentiments, des émotions ; on écrit parce qu’on se sent soit seul, soit en colère, soit amoureux de quelqu’un qu’on n’arrive pas en parler ; on écrit pour se rapprocher, pour laisser une trace, garder un souvenir, perpétuer sa mémoire ou celle d’un autre parce que les paroles s’envolent, les écrits restent. Enfin, il a félicité les coaches Rodriguez Nguié et Dylane Bourangond qui ont encadré ces enfants.

Présent à cette cérémonie, le patron des éditions +, Ma Lee Cassya, a expliqué les raisons qui lui ont motivé d’éditer ce recueil. Lui qui en huit ans n’a pas beaucoup édité, non pas parce qu’il lui manque des écrivains, mais parce qu’il veut des textes de qualité. « Nous recevons par jour environ dix à vingt manuscrits et on ne peut retenir qu’un seul parce que notre créneau c’est la qualité, c’est parler de la culture africaine en général et congolaise en particulier, mais en bons termes. Donc si ce n’est pas bon, on ne publie pas… Concernant ces jeunes, nombreux m’ont interrogé pour avoir reçu le manuscrit de ces jeunes. Je réponds tout simplement qu’il y a du potentiel dans ce qu’ils ont écrit. Ces jeunes, qui ont du chemin, vont heureusement vite combler ce chemin, parce qu’ils ont l’envie d’aller de l’avant », a-t-il déclaré.

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : la couverture du recueil de poésie Nos enfances (crédit photo/ ADIAC) Photo 2 : les élèves dédicaçant leur recueil (crédit photo/ ADIAC)

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