Parution : répertoire des aliments et denrées alimentaires traditionnels du Bandundu

Jeudi 24 Octobre 2013 - 21:15

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Dans son livre, le Pr Théophile Mbemba Fundu Di Luyindu a inventorié cent soixante-trois légumes différents, quatre-vingt-cinq espèces de champignons, trente-cinq sortes de racines et tubercules ainsi que soixante-quatre espèces de fruits, de noix et de graines provenant de la province située au sud-ouest de la RDC.

Au travers de la lecture de cet ouvrage de 332 pages publié ce mois d’octobre par L’Harmattan l’on perçoit visiblement le travail accompli avec minutie digne du chercheur et acteur de développement qu’est Théophile Mbemba Fundu. Mieux, l’on se rend compte que la décennie passée dans les villages de sa contrée natale, le Bandundu, a été fructueuse. En effet, c’est bien plus de dix ans, pour être plus juste, que le professeur de biochimie cellulaire et de biochimie de la nutrition a mis à contribution pour l’étude des aliments traditionnels et la vulgarisation des aliments riches en protéines. Ceci, dans la louable perspective de la mise en œuvre de la lutte contre la malnutrition.

La riche documentation offerte par Aliments et denrées alimentaires traditionnels du Bandundu en RD Congo a été écrite avec le concours de José Remacle, Jacques Paulus, Anita Abraham, Timi-Timi Mbi Apolar, Noëlle Kwilu et Pascaline Kukwikila Lukowa. Le livre préfacé par le représentant pays de la FAO en RDC, Ndiaga Gueye, ne se contente pas d’en livrer un inventaire. Tel que signalé dans le sous-titre Répertoire et composition en nutriments, il va jusqu’à déterminer leur composition en protéines, en glucides, en lipides et en sels minéraux. Et à la faveur de l’analyse des acides aminés de plusieurs d’entre eux l’on parvient à l’appréciation de leur valeur nutritive en comparaison avec certains aliments de consommation courante dans la région.

Quant aux tables de compositions retrouvées dans l'ouvrage, elles ont pour effet d’instruire sur la flore traditionnelle de cette contrée pourtant très limitée de notre continent. De quoi se rendre compte « combien ses diverses plantes peuvent subvenir aux besoins des populations », commente l’éditeur. Dès lors, il ne reste plus qu’à œuvrer pour la mise évidence de cette richesse peu ou pas exploitée. Ce, d’autant plus que les analyses ainsi effectuées sont à classer dans l’ordre d’une argumentation de type scientifique. Une référence des plus valables nécessaire à « promouvoir la production et la consommation des aliments et denrées alimentaires traditionnels ».

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

La couverture de l'ouvrage