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Planter des arbres pour sauver la planète

Vendredi 14 Avril 2023 - 13:58

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Dans le combat engagé contre la pollution de la planète et ses effets néfastes, la réduction de la déforestation et la plantation d’arbres est l’une des solutions proposées pour lutter contre le taux croissant d’émissions de dioxyde de carbone (CO2) et contre le réchauffement climatique. Depuis longtemps, l’homme est persuadé que les arbres ralentissent le réchauffement climatique en stockant le CO2 émis dans l’atmosphère. Même si, de plus en plus, de travaux scientifiques suggèrent que les choses pourraient ne pas être aussi simples. Les forêts de la planète absorbent chaque année environ le quart des émissions mondiales de carbone provenant des combustibles fossiles. Planter des arbres n’est donc pas seulement une action symbolique, c’est un geste salvateur. Les arbres fabriquent de l’oxygène, favorisent la biodiversité et offrent un habitat pour de nombreuses espèces. Ils sont une source de vie indéniable sur terre. Mais ils ont également le pouvoir de stocker du dioxyde de carbone et donc de limiter le réchauffement climatique.

Pour limiter le réchauffement climatique, il faut réduire nos émissions de CO2. Le défi est de taille, car malgré la menace, nos sociétés peinent à revoir leurs modes de consommation. Alors, certains imaginent des solutions qui reposent sur la capture du CO2 atmosphérique, notamment en plantant un grand nombre d’arbres. Des arbres destinés à absorber le dioxyde de carbone, puisqu’ils en ont besoin pour vivre. Par photosynthèse, les arbres transforment le CO2 en énergie. Mais, ils l’utilisent aussi pour fabriquer du bois et des racines, une manière donc de stocker le dioxyde de carbone atmosphérique pendant plusieurs décennies. D’autant qu’une étude récente affirme que les arbres absorbent plus de carbone qu’ils n’en émettent par respiration et par décomposition.

Pour la première fois en 2015, l’accord de Paris prévoyait que les pays devaient s’efforcer de compenser leurs émissions de carbone, non seulement en protégeant leurs forêts existantes, mais aussi en plantant de nouvelles. En 2017, une étude estimait que les forêts du monde pourraient participer pour plus d’un tiers à la réduction des émissions nécessaires à maintenir le réchauffement en dessous de 2 °C d’ici à 2030. Néanmoins, quelques scientifiques appellent à la prudence. Selon eux, les forêts ont des impacts sur le climat qui demeurent incertains. Depuis longtemps, les chercheurs savent ainsi que les feuilles des arbres absorbent plus la lumière du soleil que les champs ou les sols nus. Les forêts renvoient donc moins d’énergie solaire vers l’espace, ce qui entraîne un réchauffement. Un phénomène qui s’observe essentiellement aux hautes latitudes et dans les régions montagneuses ou sèches. Par ailleurs, il semble aujourd’hui acquis que les arbres échangent en permanence avec l’atmosphère. Et ils émettent un ensemble de produits chimiques dont certains pourraient participer au réchauffement de la planète. Des campagnes de collecte de données devraient permettre de faire la lumière sur le sujet.

Pour l’heure, ce que l’on sait c’est que sept millions de personnes meurent dans le monde chaque année à cause des particules fines contenues dans l’air pollué, selon le Programme des Nations unies pour le développement. Planter des arbres est donc un acte permettant de lutter contre les îlots de chaleur urbains et améliorer la qualité de l’air.

Boris Kharl Ebaka

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