Portrait : Rosine Bénie Sita, une professionelle de l'artisanat

Mercredi 15 Avril 2015 - 16:00

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Détentrice d'un Master en Communication et Relations publiques, obtenu en 2012, au Benin, Bénie fashion, de son vrai nom Rosine Bénie Sita, a choisi d'évoluer dans l'artisanat.

Sa spécialité : les boucles d’oreilles, les bracelets, les sacs à main, les chaussures, les pots de fleurs, les tapettes  dames et  hommes à base des perles africaines, les cristaux, les fils de pêche, les pagnes africains et les rocailles. Bien que vivant au Benin, Bénie fashion est à cheval entre le Congo et son pays d’accueil. Pour se faire connaître, l'artiste ne vise pas seulement le Congo mais  l’Afrique et le  monde entier. « J ‘aimerais être la meilleure ou être citée parmi les meilleures. C’est sûr et certain que cela  s’accomplira un jour. Ma vision, c’est d’aller loin et  faire le tour du monde. La route est longue pour atteindre mon objectif mais je sais qu’avec beaucoup d’efforts et par la grâce de Dieu  j’arriverai ».

Elle est arrivée au Congo pour partager son style que bon nombre de ses compatriotes ne maîtrisent pratiquement pas. « Je suis venue faire connaître ce style au peuple congolais. Mon style est différent de celui  d’ici. J’aimerais  que  les gens  apprécient  le  travail de professionnel  et  de  qualité que je fournis. Mes  articles sont vendus à un coût un peu élevé à cause de leur qualité et des matériaux que j’utilise, qui ne sont pas vendus au Congo. Je les fais venir du Bénin et mes œuvres ont une durée indéterminée. Je ne les teinte pas », explique l'artisane.

Bénie fashion nourrit un regret. «J’aimerais que les Congolais puissent changer leurs mentalités. La Congolaise aime bien s’habiller mais, la plupart  d’entre  elles  aiment les choses moins chères. Pour faire vendre mes oeuvres, je dois expliquer longuement et convaincre. Ce n’est pas facile. Heureusement, j’ai fait communication. ».

Son ambition : ouvrir une boutique à Brazzaville.  « De bouche à oreille, les gens  sont informés. Certains achètent  d’autres  par contre viennent pour contempler ». 

La jeune dame a la volonté  de former mais est confrontée à un obstacle. «J’aimerais bien former mais je dois réfléchir sur comment et où  former.  Pour  le moment, je n’ai pas un endroit pour  les encadrer. Mon souci premier est que mes colis de perles, de cristaux que j’ai commandés du Bénin arrivent. C’est à ce moment que je pourrais décider. Les perles que je vois ici communément appelées ziguidas ne peuvent pas trop me servir... Certaines peuvent être utiles dans la fabrication des sacs à main, mais  la présentation sera très différente avec celles que j'ai l'habitude de confectionner ».

Outre l’artisanat, Bénin fashion a  aussi suivie une formation en coiffure.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

Photo 1: Bénie fashion tenant l’une de ses œuvres, Photo 2 : les œuvres de Bénie fashion étalées