Protection sociale : les experts reflechissent sur la prise en charge de la petite enfance

Vendredi 22 Juillet 2022 - 10:00

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L’atelier de validation du document de politique nationale de développement intégré de la petite enfance au Congo a été ouvert, le 21 juillet, par le ministre de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Jean Luc Mouthou.

Organisé avec l’appui du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), l’atelier de validation du document de politique nationale de développement intégré de la petite enfance au Congoqui doit durer deux jours,  vise à  dresser une analyse de la situation de la petite enfance en considérant la spécificité des besoins de l’enfant en fonction du cycle de vie. Cette approche s’adresse au développement intégral de l’enfant et couvre toutes les actions de la croissance, à savoir : aspect cognitif, physique, mental, linguistique, émotionnel et social.

Le constat qui se dégage aujourd’hui est qu’en dépit des instruments juridiques et législatifs qui garantissent les droits des enfants, le développement holistique du jeune enfant constitue encore une préoccupation majeure. Conscient de cet important défi que l’Unicef œuvre aux côtés du gouvernement en collaboration avec les autres partenaires techniques et financiers pour s’assurer que les enfants depuis la conception jusqu’à 18 ans, jouissent de leurs droits fondamentaux.

C’est dans cette perspective que se situe l’élaboration de la politique nationale de développement intégré pour la petite enfance. Il s’agit de doter le Congo d’un cadre de référence unique des interventions qui visent la petite enfance, en particulier dans les domaines de la santé, de l’enseignement préscolaire et primaire, de l’environnement sain et protecteur, du droit civique. Les enfants de 0 à 8 ans doivent réaliser pleinement leur potentiel de développement afin  qu’ils soient en bonne santé, bien nourris, en sécurité et bien préparés pour un bon départ dans la vie.

"Le document que nous allons tous examiner pour validation nous permettra de mieux orienter nos interventions pour les cinq prochaines années sur la base d’actions concertées, complémentaires et holistiques pour la période 2022-2026, selon le plan d’action budgétisé qui accompagne ce document de politique nationale multisectorielle" a souligné la Dr Chantal Umutomi, représentante de l’Unicef au Congo.

« Au niveau du ministère de l’Enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, des mesures sont d’ores et déjà prises notamment au plans institutionnel, législatif et opérationnel », a déclaré le ministre Jean Luc Mouthou, dans son mot d’ouverture.

Selon le document mis en étude, il ressort que l’offre de l’éveil et de la préscolarisation de la petite enfance est organisée autour des complexes scolaires crèches-pouponnières-garderies, des centres d’éducation préscolaire et des écoles primaires. La situation est caractérisée par une faible couverture en complexes crèches-pouponnières-garderies publics. D'importantes inégalités dans la distribution géographique de ces complexes dont 99% étant localisés en milieu urbain ainsi qu'une offre d’éducation préscolaire essentiellement urbaine assurée en majorité par des structures privées (85% des centres) avec 85,6% des centres concentrés entre Brazzaville et Pointe-Noire. Ils sont peu accessibles financièrement aux couches les plus pauvres et de qualité limitée par diverses contraintes.

L’enseignement primaire est assuré par des écoles publiques (47,4%), privées (47,9%) et conventionnées (4,7%), soutenu principalement par des contributions financières des ménages. Les performances sont fortement limitées par diverses contraintes qui ont trait particulièrement à un manque criard d’enseignants, à l’état défectueux des infrastructures et à l’insuffisance du financement.

Guillaume Ondze

Légendes et crédits photo : 

photos 1 ; photo de famille; 2 les participants

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