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Qui peut dire ?

Samedi 8 Mai 2021 - 14:26

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Oui, qui peut dire aujourd’hui ce qu’il sortira demain de la crise multiforme qui frappe l’humanité dans son ensemble avec, d’une part, l’expansion incontrôlable de pandémies dont le coronavirus et ses « variants » donnent une idée précise, avec d’autre part une rupture du commerce mondial qui sape les fondements du système économique sur lequel misaient jusqu’à présent les gouvernants des cinq continents. La vérité, qu’il vaut mieux regarder en face que mésestimer si l’on veut trouver une solution globale aux problèmes du temps présent, est que seule une véritable concertation planétaire permettra de sortir de l’impasse infiniment dangereuse dans laquelle nous sommes tous enfermés aujourd’hui.

Cette vérité est d’autant plus évidente que, parallèlement à la double crise dont il est ici question, s’accélère la rupture des équilibres naturels qui ont permis à l’humanité de se développer tout au long des millénaires précédents : hausse des températures sur toute la surface du globe, dérèglement climatique croissant, fonte accélérée des glaces sur les deux pôles et dans les montagnes des cinq continents, hausse rapide du niveau des océans et submersion inévitable d’une partie des côtes sur lesquelles se sont bâties d’immenses cités, dégradation des zones forestières où se régénère l’air que nous respirons ... Autant de dérives qui sont la conséquence directe de la sur-industrialisation et de la sur-urbanisation qui ont permis l’élévation du niveau de vie des peuples de la Terre  tout au long des deux siècles précédents.

A ce niveau du raisonnement, il semble que la gouvernance mondiale présente, c’est-à-dire l’Organisation des Nations unies et les multiples institutions qui la composent, n’a toujours pas pris la mesure exacte du danger que court la communauté humaine dans son ensemble. Ou, plus exactement, qu’étant dominée de fait par les cinq grandes puissances membres du groupe permanent du Conseil de sécurité elle s’avère incapable d’agir dans le bon sens. Le bon sens c’est-à-dire la concertation planétaire qui convaincra les humains de dépasser leurs intérêts égoïstes et de prendre enfin les mesures collectives, globales qui, seules, nous permettront de relever les défis présents.

De la même façon qu’au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, le 26 juin 1945, cinquante-et-un Etats avaient signé la Charte des Nations unies et donné ainsi naissance à l’ONU de la même façon, aujourd’hui, la communauté mondiale dans son ensemble, c’est-à-dire les cent quatre-vingt-treize Etats  qui la composent doivent se réunir pour regarder la vérité en face, débattre des mesures à prendre en urgence afin de combattre le mauvais sort qui nous menace tous, mettre en sourdine leurs basses querelles et s’accorder sur l’essentiel.

Rêve, illusion, fantasme dira-t-on. Certes, mais l’Histoire, la grande Histoire est là pour démontrer, pour confirmer que le progrès humain nait toujours de la concorde, de la fraternité, de la projection collective dans un avenir plus sûr. Mieux vaut donc s’en convaincre à nouveau dans le temps très particulier que nous vivons. L’enjeu est vital à tous les égards !

Jean-Paul Pigasse

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Édition Quotidienne (DB)

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