Opinion
- Éditorial - Les Dépêches de Brazzaville
- Réflexion - Jean-Paul Pigasse
- Le fait du jour - Gankama N'Siah
- Humeur - Faustin Akono
- Chronique - Boris Kharl Ebaka
- Brin d’histoire - Mfumu
- Tribune libre - Sergueï Lavrov
- Idées-forces - Les Dépêches de Brazzaville
- Analyse - Xinhua
RejetJeudi 25 Février 2016 - 15:41 Ce que ne comprennent visiblement pas les grandes puissances c'est que ni leurs modes de vie, ni leurs modes de pensées, ni leurs modes d'action ne sont perçus par les pays dits "émergents" comme des modèles. Aveuglés par le pouvoir apparent que leur confèrent leurs richesses, leur niveau de développement, leur poids démographique, leurs capacités militaires, leur pouvoir politique, les « Grands » ne voient pas que la majeure partie de la planète les perçoit en réalité comme des nations égoïstes, mues par leurs seuls intérêts et donc incapables d'agir pour le bien de l'humanité. Contrairement à ce qui s'écrit ici et là c'est bien ce qui est ressorti du récent sommet sur le climat, alias "COP 21", qui s'est tenu récemment à Paris et c'est bien ce que confirmeront les années à venir dans tous les domaines où se joue la survie de notre espèce. Pour qu'il en aille autrement il faudrait que la Chine, l'Europe, les Etats-Unis, l'Inde, la Russie acceptent de se discipliner et s'entendent sur un plan concret de lutte contre le réchauffement climatique, pour la protection des ressources naturelles, en faveur de la préservation des espèces que menace la suractivité industrielle. Or tout démontre, bien au contraire, que l'égoïsme des "Grands" grandit au fil du temps et que, de ce fait, la planète n’a rien à attendre de leur engagement théorique en faveur de la nature. Si nous évoquons ici cette question c'est parce que le Tiers-monde se trouve en quelque sorte à la croisée des chemins. Ou bien il s'organise pour faire entendre sa voix dans les institutions de la gouvernance mondiale et peser ainsi sur le cours de l'Histoire, ou bien il reste divisé au point de demeurer comme aujourd'hui incapable d'intervenir de façon efficace dans les négociations dont dépend tout à la fois la paix mondiale et le destin de l'humanité. Dans le premier cas il aura une chance sérieuse de devenir un acteur majeur de l'acte décisif qui se joue sur la scène mondiale, mais dans le second cas il subira les évènements sans pouvoir en infléchir le déroulement. Même si un tel propos relève apparemment de l'utopie l'Afrique, l'Asie du sud et l'Amérique latine devraient se préoccuper activement de mettre en place l'organisation qui les délivrera demain de la tutelle de plus en plus pesante des pays riches. Il y a manifestement urgence ! Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |