Santé publique : les syndicats soucieux des nouvelles réformes

Jeudi 20 Février 2014 - 18:22

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Le 30 décembre 2013, huit décrets créant six directions générales au sein du ministère de la Santé ont été publiés. Pour analyser l’impact de ces changements quant à l’organisation future de ce secteur, le syndicat des travailleurs de la santé et de la population, dénommé Dynamique Santé Action (DYSAAC) a organisé, ce jeudi 20 février, une réunion extraordinaire dans les locaux du Centre national de transfusion sanguine

Cette rencontre, selon le président de cette organisation, Roger Rutch Nazaire Issié, est une retrouvaille spéciale qui marque l’ouverture de leurs activités pour l’année 2014. Elle a permis aux membres de la coordination syndicale de Brazzaville et ceux des établissements sous tutelle (Centre hospitalier et universitaire, Centre national de transfusion sanguine, Laboratoire national) de discuter sur les questions qui ont trait à la vie administrative et professionnelle des travailleurs qui œuvrent dans ce secteur, sans oublier les questions des établissements sous tutelle. Parmi ces points qui ont fait l’objet d’échanges accrus, se trouvent ceux relatifs : à la réforme intervenue au sein de ce département, au manque de textes d’application liés au statut particulier des travailleurs de la santé, à la gestion des ressources humaines, à la revalorisation du point indiciel au CNTS, CHU et LNSP, aux avancements, aux affectations des agents, à la formation, au recrutement, au manque d’éthique et à la déontologie professionnelle.

Appréciant ces changements, le président de la DYSAAC a, cependant, insisté sur le fait que cela s’effectue dans des normes et la logique afin qu’il y ait des résultats escomptés. Car, pour lui, cette réussite pourra apporter une amélioration dans le système sanitaire congolais. « Nous saluons ces réformes parce que, de deux directions nous sommes passés à six. Il faut que cela puisse rimer avec la réalité des choses. Il ne s’agit pas seulement de changer mais aussi de régler les problèmes des travailleurs. D’autant plus, le domaine de la santé a beaucoup de cadrea qui sont actuellement au chômage », a déclaré Roger Rutch Nazaire Issié, tout en déplorant le fait qu’à chaque fois qu’un nouveau ministre est nommé à la tête du département, l’organigramme du ministère est retouché. Alors que l’impact normalement positif de ces changements est rarement remarqué.

En ce qui concerne le problème de la valorisation du point indiciel, l’orateur a précisé que le concept du statut particulier des agents de la santé ne prenait pas en compte ceux qui exercent dans les établissements sous tutelle. Par exemple, le CHU, le laboratoire national et le CNTS. Or, ces structures connaissent selon lui, de réelles difficultés. « Pendant que les animateurs de ces structures ont un indice de 200, le fonctionnaire du ministère de la Santé a un indice de 300. Ceci est perçu comme une mauvaise foi à leur égard. Pour plaider leur cause nous avons inscrit ce point à l’ordre du jour, en vue d’initier un plan d’échange avec le ministère et les différentes directions pour que ces travailleurs soient ramenés au même niveau que tout fonctionnaire de la santé », a poursuivi le président de la DYSAAC.

S’agissant des recrutements, les syndicalistes ont précisé qu’environ 3.000 dossiers seraient en voie d’être transmis au ministère de la Fonction publique pour traitement. L’annonce leur aurait été faite, le 27 janvier par le ministre de la Santé, lors de la cérémonie d’échanges de vœux. Ainsi, ils recommandent que l’engagement soit matérialisé à temps. « Nous bénéficions d’un statut particulier depuis deux ans mais ce statut manque de textes d’application. C’est déplorable qu’un chef d’État prenne une décision et que les administrateurs n’arrivent pas à la mettre en œuvre. Nous voulons que ces textes soient disponibles dans un bref délai afin que tout travailleur de la santé puisse tirer profit de ces avantages », a déclaré l’ensemble des syndicalistes, en concluant que l’administration sanitaire souffre également d'un manque d’éthique et de déontologie.

Notons que la DYSAAC est installée dans neuf départements du pays.         

 

 

   

 

          

   

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