Service national de reboisement : les travailleurs revendiquent le payement d'arriérés de salaire

Jeudi 19 Janvier 2023 - 14:15

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Les agents du Service national de reboisement (SNR) ont fait entendre leur voix à travers une déclaration rendue publique le 16 janvier par l’intersyndicale CSC-SCTC /SNR dans laquelle ils sollicitent l’intervention directe du gouvernement pour instruire les services compétents en vue du payement régulier de leur  salaire et des trente-huit mois d’arriérés.

Comme cela a été rappelé dans la déclaration, créé par décret n°82/042 du 21 janvier 1989, le SNR est un service public à caractère technique et scientifique de l’Etat congolais chargé de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de reboisement des forêts dégradées et afforestation en savane. La structure est présente dans les douze départements du pays, avec 15 000 hectares de plantations réalisées.  Le SNR s’occupe également du reboisement, faisant la fierté de l’Etat congolais dans la lutte contre les changements climatiques. Il est aussi chargé de préparer toutes les conditionnalités des différents sites retenus pour le planting à l’occasion de chaque Journée nationale de l’arbre célébrée le 6 novembre dans tout le pays.

Le SNR, structure qui contribue efficacement à la réalisation de la vision verte du chef de l’Etat, soutient et accompagne son souhait émis lors de la COP 27, en Egypte, relatif à « l’instauration d’une décennie mondiale d’afforestation». Ses travailleurs constatent « que d’autres structures publiques à budget de transfert sont mieux traitées par rapport à celles qui sont sous tutelle du ministère de l’Economie forestière». D'où leur amertume et leur indignation exprimées dans leur déclaration.

Celle-ci, rendue publique par l’intersyndicale CSC-SCTC/SNR, intervient après l’assemblée générale extraordinaire tenue le 28 décembre dernier dans la salle de conférence du SNR. La rencontre a été l'occasion pour les agents de cette structure d’analyser leur situation socioprofessionnelle, jugée très chaotique depuis six ans. Situation ayant occasionné des décès parmi les agents, des dislocations des couples et familles et la non scolarisation de la majorité des enfants des agents.  A cela s’ajoutent  l’état chaotique des vingt-six stations opérationnelles situées dans les douze départements  et des incendies subis par leurs massifs par manque d’entretien à cause de l’inexistence des véhicules, des tracteurs et même du petit outillage.

Dans leur déclaration lue par Aaron Chérubin Miemo, secrétaire général de la CSTC/SNR, en présence de Ferdinand Bita Boukassa, secrétaire général de la CSC, les agents du SNR revendiquent le payement régulier du salaire au même moment que les autres agents de l’Etat; le payement des trente-huit mois d’arriérés de salaire par la mise en place d’un protocole avec le gouvernement; le versement sans intermédiaire des subdivisions allouées au SNR;  le reversement à la CNSS par le Trésor public des cotisations sociales des agents du SNR admis à la retraite de 2015 à nos jours, aux fins de la prise en compte par la CNSS des dossiers des retraités.

Les travailleurs du SNR ont indiqué que dépasser la date du 16 février, si toutes ces revendications ne sont pas prises en compte, dans la deuxième quinzaine du même mois, ils se sentiront  extrêmement délaissés à leur triste sort et se trouveront à nouveau en assemblée générale pour décider d’un éventuel arrêt de travail sur toute l’étendue du territoire national. 

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

1-Les agents du SNR lors de la publication de leur déclaration 2-Aaron Chérubin Miemo lisant la déclaration des agents du SNR

Notification: 

Non