![]() Slam : « 450=1 », un hymne de la lutte pour la cohésion nationaleJeudi 12 Mai 2022 - 18:25 Le slameur Yekima tient son featuring avec Jean-Claude Eale, patron du groupe de communication et marketing CMCT TCG, pour leur « modeste contribution dans la lutte contre le tribalisme ».
Un appel à l’unité et à la cohésion nationale, ce l’est avant tout mais aussi un « Stop au tribalisme ! » dit avec l’espoir de rencontrer la sensibilité de plusieurs à agir, déjà en brisant le silence. Oui, ainsi que le dénonce le refrain : « Tozomona tozotala kaka boye (Nous voyons et regardons de marbre)/ Ezopusana ezokoma (ezovimba) mabe, Tobeta tangua (Cela se rapproche, cela prend de nouvelles proportions, s’envenime, Sonnons l’alerte/ Bomoko, bomoko, bomoko (Unité, unité, unité) ». Complices actifs ? Acteurs passifs ? Cette diversité à conserver symbolisée par les masques portés par « les guerriers », à la fois gardiens des traditions et du peuple dès l’entame de la vidéo, est le devoir de tous. Diversité une fois de plus clamée le bras levé dans l’introduction « Loboko nanga eza misapi mitano (Ma main comporte cinq doigts), Molayi moko te kasi na nzoto moko (Ils ne sont pas de longueur égale mais dans un même corps), Moko oh bomoko oh ho ! (Un, unité ! ) ». Ces parties en lingala de la plume de Yekima sont en écho au reste du texte de Jean-Claude Eale qui traduit l’incompréhension de cette ère innommable. En effet, il y a lieu de s’interroger bien sérieusement. Yekima nous renvoie dans la figure la situation que l’on laisse pourrir, « D‘où naissent ces émotions et ces palpitations haineuses ? Qui orchestre ces innommables et sinistres projets ? À qui profite cette spirale inouïe de violences odieuses ? Qui sont ces monstres, auteurs de ces actes abjects ? ». La litanie des mots qui n’en finissent pas, s’égrène au fil des jours, des ans, que décrit le slameur, « Par notre silence/ Ne sommes-nous pas tous des complices actifs ? Acteurs passifs ? ». Des questionnements légitimes adressés à la nation entière. Car, on le voit bien pourtant : « De l’est au sud, en passant par l’ouest et le nord du Congo/ La terre, gorgée de sang d’innocentes victimes, devient pourpre /À bien d’endroits, à travers le pays, tapissée des cendres de ses fils/ Elle est noirâtre ».
Nioni Masela Légendes et crédits photo :1- Yekima lance l’appel à l’unité et la lutte contre le tribalisme / DR
2 - Les guerriers, gardiens de la tradition et du peuple / DR
3 - Les citoyens représentés diversement / DR Notification:Non |