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Stabilité

Jeudi 19 Mars 2015 - 16:30

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Ce que les puissances occidentales n’ont toujours pas compris alors même que la Chine, la Russie, l’Inde l’ont depuis longtemps intégré dans leurs calculs stratégiques, c’est que dans le monde très instable où nous vivons, seuls des pouvoirs forts, structurés, organisés pour travailler dans la durée peuvent conduire les nations dites « jeunes » sur la voie de l’émergence. S’il en fallait une preuve, les tragédies qui se déroulent sous nos yeux effarés au Proche et au Moyen Orient, mais également chez nous, dans la région sahélo-saharienne, sont là pour le démontrer.

Croire, dans un monde aussi cruel que celui où nous vivons, qu’il est possible d’instaurer sur toute l’étendue de la planète des démocraties copiées sur le système européen ou américain apparaît chaque jour un peu plus comme une utopie infiniment dangereuse. L’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, la Libye, l’Égypte, la Tunisie, le Yémen, le Mali, la Centrafrique, le Nigéria et autres nations où la violence la plus extrême se déchaîne sont là pour démontrer que « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » n’est possible que si la liberté individuelle et collective se trouve garantie par des pouvoirs forts capables de maîtriser les forces obscures à l’œuvre partout autour d’eux pour semer le désordre et la mort.

Dès lors, par conséquent, que nous réfléchissons, nous Congolais, à une adaptation de nos institutions aux réalités du temps présent, nous devons faire de la stabilité intérieure la clé qui ouvrira toutes grandes les portes de l’avenir. Et il nous faut pour cela observer avec attention le monde qui nous entoure afin de relever les forces et les défauts des systèmes politiques se réclamant de la démocratie. Alors en effet, et alors seulement, nous parviendrons à asseoir notre propre régime sur des bases solides et durables en conciliant liberté des citoyens et stabilité des institutions, protection du peuple et droit d’expression de chacun, sécurité et pluralisme.

Si nous changeons de Constitution, comme cela paraît aujourd’hui probable, nous devons faire en sorte que les Congolais aillent aux urnes en étant certains que les acquis des quinze dernières années ne seront pas remis en question. Simple question de bon sens n’est-il pas vrai ?

Les Dépêches de Brazzaville

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