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Mardi 19 Mai 2015 - 20:02

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La première phase  –  celle du débat informel qui oppose depuis des mois tenants et adversaires d’un changement de la Constitution – ayant permis de jauger les arguments des uns et des autres, s’ouvre aujourd’hui, la deuxième phase du processus qui doit permettre au Congo d’adapter sa gouvernance aux réalités de ce temps. Mais, cette fois et de façon plus formelle, elle permettra à la plus haute autorité de l’État, le Président de la République, d’écouter en direct ce que pensent en leur for intérieur les personnalités qui, à un titre ou à un autre, ont leur mot à dire dans l’évolution de nos institutions.

S’il fallait une preuve que Denis Sassou N’Guesso n’a pas, n’a jamais eu, contrairement à ce que disent ses détracteurs, l’intention de passer en force en imposant sa propre conception de l’équilibre des pouvoirs, elle nous sera donnée à partir de ce jour. Car même si ce qui se dira lors de ces rencontres ne sera pas relayé vers l’opinion publique par les médias, le simple fait que celles-ci se tiennent avant l’ouverture du dialogue dit « inclusif » prouve la volonté du chef de l’État d’écouter ce que pensent les forces vives de la Nation.   

Ainsi, lorsque débutera la troisième phase du processus, celle du débat public, personne ne pourra prétendre avoir été tenu à l’écart de la démarche visant à doter notre pays d’institutions modernes. Qu’ils acceptent ou non l’invitation du Président de la République, les chefs de partis politiques, les « dirigeants des partis politiques, acteurs des organisations de la société civile, responsables des confessions religieuses,  dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et personnalités » invités à débattre avec lui auront bien été  associés à cette nouvelle et décisive étape du « chemin d’avenir ».

Vue de l’extérieur, la nouvelle phase qui débute témoigne de la volonté de Denis Sassou N’Guesso d’assembler les pièces du puzzle démocratique avant de le présenter au peuple congolais. Et pour ceux qui vécurent les affres des crises successives ayant marqué, puis suivi la Conférence nationale de 1991, elle montre une fois encore la volonté du chef de l’État de ne prendre aucune décision qui ne soit précédée d’une véritable concertation. N’oublions jamais que c’est en agissant ainsi qu’il est parvenu à réunifier la nation congolaise au sortir des guerres civiles de 1993, 1997 et 1998.

Les Dépêches de Brazzaville

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