Visions similaires, confiance mutuelle et soutien mutuel : trois moteurs clés du partenariat sino-congolais

L’année 2024 marque le 60^e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la République populaire de Chine et la République du Congo. Au cours des 60 ans écoulés, malgré les aléas internationaux, les relations sino-congolaises ont connu un développement vigoureux et parcouru un chemin extraordinaire, ce qui se traduit par une confiance politique mutuelle approfondie, une coopération pragmatique fructueuse et de multiples temps forts dans les échanges humains et culturels. Alors, qu’est-ce qui fait le succès des relations sino-congolaises et la profondeur de leur amitié ? Lors de son entretien avec le président Denis Sassou N’Guesso en octobre dernier, le président Xi Jinping y a répondu en indiquant que les visions similaires, la confiance mutuelle et le soutien mutuel étaient la clé pour le développement stable et régulier des relations sino-congolaises. Voilà le code secret du succès des relations sino-congolaises et une orientation à suivre pour inaugurer de nouveaux « 60 ans d’or » de ces relations.

Compagnons de route avec des visions similaires

La Chine et le Congo œuvrent à réaliser le développement et le redressement national. Sous la direction du président Denis Sassou N’Guesso, le gouvernement congolais a élaboré le Plan national de développement (PND) 2022-2026, qui vise à développer une économie forte, diversifiée et résiliente pour une croissance inclusive et un développement durable irréversible. Cette aspiration trouve écho chez la deuxième économie mondiale, qui travaille à construire un grand pays et réaliser le renouveau de la nation par la modernisation à la chinoise. Sur la question du développement, la Chine et le Congo, au lieu de copier mécaniquement les modèles des autres pays, s’engagent à explorer une voie de développement adaptée à leurs conditions nationales pour prendre en main leur propre destin.

Les deux pays œuvrent à bâtir un monde meilleur. Le Congo joue un rôle important dans la préservation de la sécurité et la stabilité régionales. Le président Denis Sassou N’Guesso a travaillé activement à la médiation pour régler les dossiers brûlants régionaux et internationaux, comme les questions liées à la Libye, à la République centrafricaine et à la République démocratique du Congo ainsi que la crise ukrainienne. Cet engagement répond parfaitement à la vision de sécurité commune, intégrée, coopérative et durable avancée par la partie chinoise. Le Congo reste attaché à la conservation de la forêt tropicale du bassin du Congo. L’année dernière, lors du sommet des trois bassins forestiers, le président Denis Sassou N’Guesso a indiqué que la forêt constituait le grenier de millions d’individus et que sa préservation était une noble cause en faveur des générations futures. Cette idée est en haute convergence avec la vision du président Xi Jinping selon laquelle « les eaux limpides et les montagnes vertes valent leur pesant d’or ». La Chine et le Congo, sur la base de leur développement national, gardent à l’esprit l’avenir du monde et travaillent à bâtir un monde ouvert, inclusif, beau et propre marqué par la paix durable, la sécurité universelle et la prospérité partagée, en vue de contribuer au développement de l’humanité.

Partenaires sincères avec une confiance mutuelle

Depuis l’établissement de leurs relations diplomatiques en 1964, la Chine et le Congo ont vu leurs échanges de haut niveau s’intensifier chaque jour davantage. Le président Denis Sassou N’Guesso s’est rendu seize fois en Chine, devenant ainsi l’un des dirigeants africains qui ont effectué le plus grand nombre de visites dans ce pays. En 2013, le président Xi Jinping a choisi le Congo comme l’une des destinations de son premier déplacement à l’étranger en tant que président de la République populaire de Chine. En 2016, les deux chefs d’État ont décidé de porter les relations sino-congolaises au niveau du partenariat de coopération stratégique global. En 2023, ils ont eu deux entretiens bilatéraux en Afrique du Sud et à Beijing en moins de deux mois, ce qui a permis d’orienter les relations des deux États à l’ère nouvelle. Tous ces temps forts dans la diplomatie illustrent pleinement l’amitié indéfectible et une confiance politique mutuelle de haut niveau entre la Chine et le Congo.

Comme le dit un adage chinois, c’est dans les difficultés que l’on reconnaît ses vrais amis. La Chine et le Congo sont des amis fiables qui font preuve d’entraide et de solidarité face aux difficultés. En 2010, lorsqu’un séisme d’ampleur a éclaté dans la province du Qinghai, en Chine, le gouvernement congolais a financé la construction d’une école primaire dans la région sinistrée et celle-ci a été rebaptisée « École primaire de l’amitié sino-congolaise » par le président Denis Sassou N’Guesso. Lorsque le Congo était frappé par la crise pétrolière en 2014, au lieu de le quitter comme la plupart d’investisseurs étrangers, les entreprises chinoises ont choisi d’y rester et de poursuivre leurs activités pour l’aider à surmonter les obstacles. Face à la propagation de la covid-19 à l’échelle mondiale, la Chine était le premier pays à fournir des vaccins, à offrir des matériels médicaux et à envoyer l’équipe d’experts médicaux au Congo. Ces dernières années, ce pays a subi de graves inondations, le gouvernement chinois lui a toujours accordé un soutien financier dans un premier temps. Tous ces gestes de solidarité témoignent d’une confiance mutuelle renforcée entre la Chine et le Congo.       

Amis fidèles avec un soutien mutuel

Le Congo accorde toujours un soutien ferme à la Chine sur les questions touchant à ses intérêts vitaux et à ses préoccupations majeures. Récemment, après les élections dans la région du Taiwan, le gouvernement congolais a rappelé immédiatement son soutien ferme au principe d’une seule Chine et son opposition sans équivoque à l’indépendance de Taiwan. La partie congolaise a participé à la cosignature des déclarations dans plusieurs enceintes multilatérales comme le Conseil des droits de l’homme, pour soutenir la Chine et répondre aux dénigrements et accusations des États-Unis et des pays occidentaux sur les droits de l’homme en Chine. Le président Denis Sassou N’Guesso a exprimé à plusieurs reprises sa haute appréciation et son soutien ferme aux propositions chinoises, dont la communauté d’avenir partagé pour l’humanité, l’Initiative pour le développement mondial, l’Initiative pour la sécurité mondiale et l’Initiative pour la civilisation mondiale.

Du côté de la Chine, elle soutient le Congo dans ses efforts pour préserver l’indépendance nationale, s’opposer aux ingérences extérieures et jouer un rôle plus important dans les affaires régionales et internationales. La Chine a réalisé un grand nombre de projets de coopération au Congo pour soutenir le développement économique et l’amélioration du bien-être social. Grâce à la route nationale n°1, le voyage entre la capitale Brazzaville et le centre économique Pointe-Noire prend désormais huit heures, contre une semaine auparavant, ce qui a permis de promouvoir le développement et la prospérité des régions desservies. Les Tours jumelles de Brazzaville ont contribué à la création d’emplois et à l’urbanisation de la capitale. La phase 3 du projet de couverture nationale en télécommunications aidera le pays à réaliser la vision Congo Digital 2025. Le centre de maintenance aéronautique fera du Congo une plaque tournante aéronautique régionale... Tous ces projets de haut standard au service du bien-être de la population correspondent à la stratégie nationale du Congo de réaliser la diversification économique et contribuent à la concrétisation du PND 2022-2026.

Visions similaires, confiance mutuelle et soutien mutuel, voilà trois moteurs clés du partenariat sino-congolais depuis 60 ans, qui continuera, j’en suis convaincue, de contribuer au développement des relations sino-congolaises déjà exemplaires et de faire avancer le navire géant de la coopération entre les deux pays contre vents et marées dans les années à venir.