Voir ou revoir : « Le prix de la trahison » de Melchy Obiang

Lundi 25 Janvier 2021 - 10:03

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Comédie dramatique du réalisateur gabonais Melchy Obiang, « Le prix de la trahison » regroupe une panoplie d’histoires d’amour, sur fond de trahison et déception.

Sorti en 2015, ce film est un véritable cocktail d’histoires tirées du quotidien de la société gabonaise où l’amour, la séduction, l’infidélité, les croyances, le mysticisme, le mensonge, la vengeance et le drame, sont au rendez-vous. Au fil des images, « Le Prix de la trahison » plonge le téléspectateur dans l’histoire de trois couples ayant des amis en commun, qui se retrouvent dans des situations embarrassantes et tragiques.

Pour le réalisateur, cette fiction vise à interpeller le public sur l’importance de la fidélité et la loyauté envers ceux qui le sont à nos égards. Selon lui « lorsqu’on s’écarte de certains principes de la vie tel ne pas convoiter ou prendre ce qui est à autrui, on tombe dans le piège du mal. Et les conséquences sont très néfastes comme le témoigne ce film ».

Par cette œuvre, Melchy Obiang prouve et confirme son évolution en livrant au public un film touchant. Sa beauté se trouve notamment dans la simplicité de certaines scènes, à la fois comiques et instructives. On note également entre autres une forte utilisation du travelling dans plusieurs scènes accompagnant la narration de cette fiction.

Evalué à près de huit millions franc CFA sur une période de tournage de six mois, « Le prix de la trahison » marque la volonté du cinéma africain en général et gabonais, en particulier à vouloir s’émanciper malgré l’absence de soutien financier. Et avec un casting varié composé d’acteurs professionnels et audacieux de diverses filiations, il met en lumière la génération montante du 7e art de ce pays.  

Toutefois, ce long-métrage regorge quelques bémols. En effet, en dépit de son gros succès au box-office gabonais lors de sa sortie, « Le prix de la trahison » déçoit le public sur sa durée trop longue d’environ 3h30 min. Par ailleurs, l’absence totale de la bande sonore gabonaise est à souligner. Pour certains cinéphiles gabonais, le long-métrage ne fait pas une belle promotion des musiques locales et de ses artistes. Aussi, certaines scènes « érotiques » peuvent s’avérer dangereuses pour les mineurs pouvant tomber sur ce film.

Notons que Melchissedel Obiang Zue dit Melchy Obiang est un réalisateur gabonais né en 1974 à Bitam. Il est l’auteur de plusieurs œuvres, à savoir la série Kongossa (2003 à 2009), le court-métrage La pancarte (2010) et des long-métrages : L’amour du diable (2011), Le cœur des femmes (2012), Un mariage à 5 (2013), La puissance de la foi et La colère des ancêtres (2014).

Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

Une séquence du film/DR

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