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Mercredi 15 Avril 2020 - 17:31

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Deux semaines après l’entrée en vigueur des mesures de restriction prises par le gouvernement pour endiguer la propagation du Covid-19 dans le pays, des voix s’élèvent pour en demander l’assouplissement et variablement une meilleure vulgarisation. Cela signifie, premièrement, que les autorités devraient tendre l’oreille en direction de ceux qui s’expriment pour donner suite à leurs désidératas de la meilleure façon qu’il peut et, deuxièmement, que les Congolais ont commencé à intégrer la lutte contre cette pandémie dans leur vie quotidienne.

Chacun se rend compte que la situation dans laquelle se trouvent le Congo et d’autres pays est inédite. Il y a, d’un côté, l’impératif de se prémunir contre la maladie, et pour cela le gouvernement gardera sans doute le cap des mesures qu’il a édictées tant que la courbe de contamination est en hausse et de l’autre, la nécessité d’accorder un peu de place à l’accomplissement par tous des obligations existentielles. Sur ce dernier point, toute l’attention se focalise autour des biens de consommation courante dont le cœur de l’activité ce sont les marchés.

A Brazzaville, trois jours sur sept, la population est appelée à vaquer à ses occupations dans la fourchette de temps comprise entre 6 heures et 14 heures. Trois jours au lieu de cinq comme précédemment établi, la disposition est apparue conforme à la volonté des autorités de limiter la fréquentation en nombre des lieux de rassemblement par les citoyens. Il semble que là-dessus, les commerçants s’estiment lésés considérant le temps qui leur est imparti trop court. Dans le même temps s’observe une série des demandes de ce type qui pourraient, si elles ne sont pas bien étudiées, compromettre l’applicabilité du protocole national de riposte au Covid-19.

Comme le recommandent certains pays désormais peut-être que la systématisation du port du masque par toutes les personnes se trouvant hors de leur domicile serait l’une des solutions à l’assouplissement des mesures jugées trop privatives de liberté. La santé n’ayant pas de prix, une telle perspective ne peut remplir son office pour l’intérêt général que si elle ne met pas à mal les efforts consentis jusque-là par les autorités pour tenter de limiter au maximum le danger lié à la pandémie du coronavirus.

Les Congolais ayant parfois et même souvent l’habitude de tout banaliser, il est temps de leur répéter qu’ils doivent continuer à faire preuve de responsabilité pour préserver leur santé.  

Les Dépêches de Brazzaville

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