Portrait : Ange Kayifa met en scène l’âme des fleuvesJeudi 8 Mai 2025 - 18:33 L’Institut français du Congo (IFC) a vibré, le 6 mai, au rythme des « Chants des fleuves », une performance saisissante portée par Ange Kayifa, artiste pluridisciplinaire camerounaise. Entre silence, cris et symboles, elle a emporté le public dans un voyage sensoriel intense, où l’art s’est mêlé à quelques éléments simples mais à la fois significatifs du quotidien.
Tout commence par une lente marche. Les trois artistes, bougie en main, arpentent le hall de l’IFC. Leurs gestes précis et leur démarche empreinte de charme captent immédiatement l’attention. Le silence du début laisse peu à peu place à des chants, des cris, des mots jetés comme autant d’appels à une mémoire oubliée. Dans une chorégraphie intense, elles semblent se libérer, se dépouiller puis renouer avec quelque chose de profondément ancré.
Parmi les admirateurs, Déborah Akouala ne cache pas son enthousiasme : «Ange était exceptionnelle dans sa performance. Les mouvements du corps, la maîtrise de la scène, tout était maîtrisé ». Et cette maîtrise, Ange Kayifa la puise dans une longue pratique artistique entamée dès son plus jeune âge. Photographe, performeuse, elle s’inspire de son vécu et des tensions sociales pour explorer des thèmes forts : violences faites aux femmes, affirmation de soi, liberté, silence… Comme dans toutes ses performances, Ange Kayifa ne raconte pas seulement des histoires : elle les incarne, les transmet, les partage avec une intensité rare. En cette soirée du 6 mai, c’est l’âme des fleuves qu’elle a convoquée pour faire vibrer les corps, interroger les consciences et rappeler que l’art peut, en un souffle, nous reconnecter à l’essentiel et susciter un monde possible comme le veut le thème de cette 5e édition de Kokutan’art, à savoir « Afrotopiques : Ré-imaginer les possibles ». Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :1- Ange Kayifa en pleine performance « Chants des fleuves »/DR
2- Les trois artistes en plein spectacle/DR Notification:Non |