![]() Devoir de mémoire : la RDC s'engage dans un processus inédit de justice réparatriceMercredi 2 Juillet 2025 - 14:45 Le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, accompagné de la Première dame, Denise Nyakeru Tshisekedi, a lancé solennellement, le 1er juillet à Kinshasa, le Forum national sur le droit à la réparation.
Dans son allocution, le chef de l’État, Félix Tshisekedi, a relevé l’importance de ces travaux qui n’ont rien d’habituel. « Ce Forum national sur la mise en œuvre du droit à la réparation n’est pas un rendez-vous ordinaire : il marque une rupture décisive avec l’oubli, l’indifférence et l’impuissance. Il traduit l’engagement résolu d’une Nation qui choisit de placer la dignité des victimes au cœur de sa quête de justice et de réconciliation », a-t-il indiqué. Conscient des enjeux de ces assises dans la réhabilitation des victimes du génocide congolais pour des gains économiques, le président Félix Tshisekedi a affirmé que « la RDC ne pourra se reconstruire sur des blessures ignorées», ajoutant: « La réparation n’est ni une faveur ni un acte d’assistance : elle est un devoir de justice». Tourner la page de l'oubli Le chef de l'Etat a réitéré, par ailleurs, sa volonté d’offrir aux victimes un environnement meilleur en martelant sur la justice et la réparation, et ce, au lendemain de la signature de l’Accord de paix de Washington, censé mettre fin à l’insécurité dans l’Est du pays. S’adressant à l’assistance au sujet de la prise en charge des victimes, il a insisté sur la prise en compte des valeurs de vérité, de justice et de réparation. « Nous leur devons un avenir où plus jamais ces atrocités ne se reproduiront. C’est aussi avec elles, sans aucune exclusion aucune, que le cœur du grand Congo devrait battre avec courage », a-t-il martelé. Avant de clore son intervention, le président de la République a rappelé à l’assistance l’urgence de mettre en place un environnement paisible dans la justice afin de garantir aux victimes un avenir où plus jamais ces atrocités ne se reproduiront. Intervenant plus tôt au cours de cette activité, Patrick Fata, directeur général du Fonarev a insisté sur la question de la réparation des victimes. «Ces travaux visent à franchir ensemble une étape essentielle en tant que nation et peuple résilient », a-t-il dit. Pour lui, réparer ne se résume pas en une simple indemnisation financière, mais intègre également la reconnaissance, la reconstruction des vies, des communautés et des liens sociaux brisés. Notons que de nombreuses personnalités à la fois politiques et publiques ont pris part à cette activité. Sylvain Andema Légendes et crédits photo :Le couple présidentiel posant avec les organisateurs du forum / Adiac Notification:Non |