Armistice du 8 mai : une célébration dans la communionJeudi 14 Mai 2015 - 17:45 Pour la soixante-dixième fois, le monde a commémoré la date historique du 9 Mai 1945, une date qui marque définitivement la fin de la deuxième Guerre Mondiale. Ce jour est devenu celui de la célébration la fête du triomphe de l’être humain qui a su défendre son droit à la vie dans la lutte sanglante contre le fascisme hitlérien. Pour le commémorer, l’ambassadeur de la fédération de Russie au Congo, Valery Mikhaylov, a organisé une réception à sa résidence, en présence de deux membres du gouvernement congolais, Gilbert Mokoki représentant le chef de l’Etat et Charles Richard Mondjo.
« Nous connaissions bien quel destin le fascisme hitlérien préparait pour les peuples du monde. Au centre de l’Europe apparurent les plans d’exterminer et de subjuguer des millions de personnes de différentes nationalités au nom des idées monstrueuses de l’hégémonie mondiale. C’était la guerre, premièrement, pour le droit à la survie des peuples dans l’histoire mondiale. La vérité historique est que les peuples de l’Union soviétique et l’armée rouge n’ont pas seulement su défendre l’indépendance de leur patrie, mais aussi ont apporté une contribution décisive à la victoire sur l’agresseur fasciste. »
Enfin, Valery Mikhaylov a fait savoir que la grande victoire sur le nazisme est indissociable de l’histoire de l’Organisation des nations unies (ONU), qui célèbre également cette année son 70è anniversaire. L'ONU a été créée afin de maintenir et consolider dans le monde la paix, la sécurité, le développement et la coopération entre les pays. Pour éviter les erreurs qui ont conduit à un événement si horrible dans l’histoire de l’humanité, comme la deuxième Guerre mondiale, la Russie a, en 2014, une fois de plus, avancé la résolution de l’assemblée générale de l’ONU intitulée « Lutte contre la glorification du nazisme », dont la République du Congo est devenue co-auteur. Cette résolution a été adoptée par la plupart des Etats membres des Nations unies… « Notre devoir est de préserver et garder ces acquis. Pour les obtenir, nous avons payé un prix trop élevé et c’est de nous que dépend l'avenir des nouvelles générations. » Dans son intervention, l’ambassadeur de France auprès de la République du Congo, Jean-Pierre Vidon, a fait savoir qu’il est peu fréquent pour un ambassadeur de prendre la parole dans une mission diplomatique qui n’est pas la sienne. C’est pour la première fois qu’il le voie. Ainsi, honoré d’être associé par son collègue russe, à la commémoration d’un si grand événement, à savoir, la fin de la seconde Guerre mondiale en Europe, Jean Pierre Vidon, a rappelé que le bilan humain de cette guerre horrible qui a duré près de six ans, est estimé 4 ou 5 fois plus lourd que celui de la première Guerre mondiale. La seconde Guerre mondiale, a-t-il précisé, a entraîné près de 21 millions de morts dont deux tiers de militaires et un tiers de civils, les pertes de l’URSS furent considérables, représentant le dixième de la population de l’Union soviétique d’avant-guerre et le nombre le plus élevé de victimes du conflit pour un seul Etat. C’est dire que la France reconnaît sa dette à l’endroit de l’ex-Union soviétique pour son implication quant à délivrer le monde du joug nazi. « Nous y contribuons particulièrement en République du Congo, certes à travers la localisation commune de nos deux chancelleries, mais aussi par des actions partagées qui vont bien au-delà. N’est-il pas d’ailleurs emblématique qu’il en soit ainsi, à Brazzaville, qui fut la capitale de la France libre, où le général de Gaulle a laissé une empreinte vivace ; à Brazzaville, siège de l’Afrique équatoriale française (AEF) qui a conféré sa légitimité territoriale à la France libre, cette EAF qui a donné aussi, et nous n’oublierons pas, nombre de ses enfants, notamment congolais, pour participer également au combat contre le nazisme? » 1945, une année de libération du peuple allemand face au fascisme hitlérien
Par ailleurs, au-delà des ruines, des tombes et des camps, des mains ont été tendues aux Allemands en signe de solidarité. C’est ainsi que l’ambassadeur de l’Allemagne a souligné l’acte humanitaire qu’a posé à l’époque le gouvernement de l’Union soviétique, avec son accord de libérer tous les prisonniers de guerre allemands, quelques années après la fin de la guerre. A travers ce geste de réconciliation, de nouvelles bases ont été créées à cette époque pour favoriser la coexistence des peuples européens. Le diplomate allemand a remercié tous les grands hommes d’Etat qui ont facilité l’intégration de la République fédérale d’Allemagne dans la communauté mondiale, avant de souligner qu’aujourd’hui, pour les Allemands, 1945 a été un jour de libération du joug nazi. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : les ambassadeurs de Russie, de l’Allemagne et de la France et les membres du gouvernement congolais
Photo 2 : les ambassadeurs de la Russie, de l'Allemagne, de la France
Photo 3 : l'ambassadeur de la France prononçant son discours
Photo 4 : les invités à la réception
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