Opinion

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Rétropédalage

Mardi 3 Novembre 2015 - 9:46

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Nous n’avons, quant à nous, jamais douté que, sitôt le Référendum passé et la nouvelle Constitution adoptée par le peuple congolais à une large majorité, l’opposition se lancerait dans un rétropédalage qui lui permettrait, de façon paradoxale, de revenir dans la course. Et c’est bien ce à quoi nous assistons depuis le début de la semaine, avec une opposition républicaine qui reconnaît la victoire du « oui », une opposition moins modérée qui suspend les « marches » qu’elle avait annoncées et une opposition radicale qui se retrouve totalement isolée, prise à son propre piège du déni de la démocratie.

Face à de tels retournements, et mise à part la satisfaction qui doit être légitimement la sienne, quelle peut être la réaction de celui qui eut la lucidité et le courage de proposer aux Congolais des institutions mieux adaptées aux réalités du temps présent, autrement dit le Président de la République ?  Personne, bien évidemment, ne peut répondre à cette question et seuls les évènements à venir diront quelles leçons Denis Sassou N’Guesso, dans le calme de sa maison d’Oyo, a tirées de cette nouvelle consultation populaire. Mais cela n’interdit nullement aux observateurs de la scène politique de tenter d’imaginer ce qui va maintenant se passer.

Face au rétropédalage de l’opposition, il est deux attitudes possibles : la première, la plus tentante certainement, est d’agir comme si celle-ci n’existe plus et de lui faire payer au prix fort les dérapages de toute nature qu’elle a commis ou laissé commettre tout au long de la campagne référendaire ; la seconde est, au contraire, d’aider à l’émergence d’une véritable opposition en instaurant rapidement le statut dont le principe est posé par l’article 63 de la Constitution du 25 octobre 2015 : « L’opposition politique est reconnue en République du Congo…La loi détermine le statut de l’opposition politique ».

Si, comme nous le pensons, la deuxième attitude l’emporte, nous assisterons, sans doute, dans les prochaines semaines, à une redistribution des cartes au sein de cette même opposition qui marginalisera définitivement ses factions radicales et apaisera enfin le débat politique. Autrement dit à une avancée majeure pour le peuple congolais.

Les Dépêches de Brazzaville

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