Opinion
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ApparencesMardi 19 Juillet 2016 - 12:39 Sauf coup de théâtre de dernière heure Donald Trump sortira vainqueur de la Convention du Parti républicain qui se tient à Cleveland jusqu’à demain et s'imposera donc comme l'un des deux candidats officiels à la succession de Barack Obama. Ayant tenu des propos outranciers tout au long de la campagne des Primaires et n'ayant aucune expérience de la gestion des affaires publiques à la différence de son adversaire démocrate, Hillary Clinton, il a peu de chances d’obtenir un vote favorable de la majorité des citoyens américains le 8 novembre. D'où l'avalanche de pronostics, d'analyses et de commentaires peu favorables qui accompagnent le dernier acte de son investiture. Mieux vaut, cependant, ne pas s'en tenir aux apparences et se garder d'anticiper sur la conclusion d'un duel qui n'a pas vraiment commencé, mais dont tout indique qu'il sera impitoyable. Le peuple américain traverse, en effet, une crise qui pourrait bien l'amener à se prononcer massivement, le jour venu, en faveur du candidat qui lui promet de combattre efficacement l'immigration sauvage, de mieux garantir sa sécurité intérieure, de consacrer plus de moyens matériels à la lutte contre la pauvreté. Fondé sur une approche "populiste" de la politique qui a montré à maintes reprises son efficacité électorale, le programme de Donald Trump pourrait bien, au final, séduire la majorité des citoyens. Ceci est d'autant plus vrai que les attaques lancées ces derniers mois dans plusieurs Etats américains contre les forces de l'ordre ont réveillé, au moins en apparence, les vieux démons du racisme dont l'Oncle Sam avait eu tant de mal à se défaire il y a deux siècles. La dernière, qui s'est déroulée le week-end dernier à Baton Rouge et qui a causé la mort de trois policiers, ne peut qu'aggraver le fossé qui se creuse à nouveau entre la communauté noire et la communauté blanche alors que s'achève le mandat du premier président noir des Etats-Unis. Elle peut donner au discours de Donald Trump une résonance particulière et renforcer sa popularité naissante. Il est bien sûr trop tôt pour imaginer les conséquences que l'entrée du candidat républicain à la Maison Blanche aurait sur la politique extérieure de l'Amérique, mais il convient plus que jamais d'écouter avec attention les propos que celui-ci tiendra dans les semaines à venir, notamment sur la gouvernance mondiale.
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