Aviation civile :ECAir signe un accord avec Sabena Aerospace

L’accord vise à créer une joint-venture et a offrir des prestations de maintenance aux plus hauts standards de qualité (Normes EASA) au départ de Brazzaville. Fatima Beyina-Moussa n’a pas caché sa joie,  « car ce projet va contribuer à développer une aviation aux plus hauts standards de qualité en République du Congo », a-t-elle déclaré, avant de revenir sur  la volonté du président Denis Sassou N'Guesso d’investir dans la modernisation des infrastructures aéroportuaires du pays.

Elle a aussi fait le bilan de la situation aéroportuaire du Congo et dit son ambition de faire de  l’aéroport de Maya-Maya « un véritable hub en Afrique centrale ». Cet accord dote à l’Afrique centrale son premier pôle de maintenance. « L'une de nos priorités, c'est la formation et nous sommes persuadés que ce partenariat entre ECAir et Sabena Aerospace est indispensable pour passer à la vitesse supérieure », a expliqué la directrice générale.

Grâce à la collaboration Ecair-Sabena Aérospace, toutes les compagnies aériennes  desservant le Congo auront accès à des services de qualité  et celles en transit pourront bénéficier d’une main d’œuvre qualifiée en ingénierie, en maintenance de l’informatique, dans la sécurité et la surveillance, l’organisation, l’accueil des voyageurs et la logistique. « C'est une innovation de taille et un élément supplémentaire qui justifie le statut de hub en Afrique centrale pour Brazzaville », a souligné Fatima Beyina-Moussa.

Stéphane Burton a décrit les axes techniques que va développer Sabena Aerospace. À savoir l’érection d’un hangar pouvant accueillir jusqu’au  Dreameliner Boeing ; le B787 ; la coordination avec les autorités de l’aviation civile ; le partenariat avec une école locale pour offrir la « technicité aux Congolais », afin de ramener des activités des autres pays vers le Congo. Grâce à cette joint-venture, c’est d'un transfert de connaissance et un développement d’expertise locale que se dote le Congo, via la formation et le recrutement de techniciens locaux. Le programme de  formation  devrait démarrer courant 2016.

Le succès de Sabena sera le succès d'Ecair

Cette joint-venture vise à accompagner l’essor de l’aviation du Congo, en lui mettant à portée de main les meilleurs standards de maintenance, conformes aux normes de certification internationales, au bénéfice « de toute compagnie locale ou internationale en transit ».  Pour Stéphane Burton, « le succès de Sabena Aerospace sera le succès d’Ecair ». Le choix de joint-venture avec Sabena Aerospace se sont faits sur « la flexibilité, la formation, le transfert de compétence, et sur la langue, notamment le français « un atout majeur » pour le Congo », a-t-elle ajouté.

Marcellus Boniface s’est félicité du projet. Il a décrit l’environnement continental, la vision sous-régionale et le contexte domestique du projet et de l’aviation civile, le côté infrastructurel, et surtout le pôle formation, « un vivier en Afrique centrale ».

Pour Fatima Beyina-Moussa, il est impératif d’accroître la desserte domestique et sous-régionale. « Il faut que les passagers africains aient l’habitude de prendre Ecair pour faire leur connectivité à partir de Brazzaville ». Elle considère Ecair comme une compagnie originale, empreinte « d’identité  et de spécificités africaines ».

Créée en 2011, ECAir, emploie plus de 530 collaborateurs, dispose de 7 avions,  et va fêter son millionième passager au mois d’août prochain. En 2014, Ecair a transporté près de 400 000 passagers et réalisé jusqu’à 136 vols hebdomadaires depuis Brazzaville (République du Congo) vers Paris CDG, Dubaï, Beyrouth, Cotonou, Douala, Libreville, Bamako, Bruxelles, Dakar, Pointe-Noire, Ollombo. Elle dispose également d’une navette fluviale vers Kinshasa en RD Congo). Elle envisage d’ouvrir 4 nouvelles destinations régionales : Abidjan, Yaoundé, Bangui et Ndjamena.