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Mardi 8 Décembre 2015 - 18:17

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Alors que le président de la République peaufine le processus qui assurera la mise en place, dès le début de l’année prochaine, des institutions de la nouvelle République dont la Constitution a été adoptée le 25 octobre 2015,  l’opposition congolaise continue de faire preuve d’une affligeante incapacité à s’organiser en vue des grands scrutins électoraux à venir. Plus le temps passe et plus elle se divise, rendant son discours inaudible alors même que s’offre à elle l’occasion unique de s’affirmer sur la scène politique comme une force crédible puisque le nouveau Texte fondamental lui donne un statut officiel.

Croire et dire, comme le font ses leaders les plus radicaux, qu’un nouveau dialogue national doit s’engager avec les autorités de la République est faire preuve d’une naïveté incompréhensible à tous égards. Le peuple congolais ayant clos le débat à une écrasante majorité, la page du débat sur la Constitution est en effet tournée. Seule compte maintenant l’organisation des élections qui rythmeront sa mise en œuvre : élection présidentielle, élections législatives, élections sénatoriales, élections locales. Une mécanique complexe qui fixera durablement les rapports de force entre la majorité et l’opposition dans les institutions de la République, mais qui ne peut être confiée à des amateurs.

D’où cette question de simple bon sens : l’opposition républicaine, la vraie, est-elle capable dans les prochaines semaines de se donner un leader dont l’assise populaire sera indéniable et qui, de ce fait, s’imposera au petit groupe d’hommes ou de femmes politiques qui prétend incarner les attentes d’une partie importante du corps électoral ?

Si la réponse est négative, comme tout le laisse malheureusement prévoir aujourd’hui, le Parti congolais du travail et ses alliés au sein de la majorité présidentielle n’auront toujours en face d’eux qu’une opposition théorique, aussi bavarde qu’inefficace. Si, en revanche, elle est positive, un véritable débat s’engagera  sur la scène nationale qui permettra aux citoyens congolais de choisir entre deux modes de gouvernement, deux conceptions de la gouvernance publique, deux philosophies.

De façon très évidente le temps de l’amateurisme est révolu.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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