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Journée mondiale du migrant et du réfugiéSamedi 14 Janvier 2017 - 13:15 Il faut se réjouir de ce que depuis plus d’un siècle, l’Eglise apporte sa caution morale en prenant position dans un débat, au nom des droits de l'homme et du respect de la dignité humaine car il va de soi que les innombrables personnes concernées qui deviennent de facto en situation irrégulière, ne doivent en aucun cas perdre leurs droits élémentaires, d’où la nécessité de garantir que dans tous les pays d’accueil où de destination la pleine reconnaissance des droits de ces migrants soit reconnue. Si en 2016, la 102ème édition, était placée sous le thème "Migrants et réfugiés nous interpellent ! La réponse de l'Evangile de la miséricorde", le 15 janvier 2017, l’Eglise universelle célèbrera la 103ème Journée mondiale du migrant et du réfugié dont le Pape François a choisi comme thème de réflexion et de prière : « Mineurs migrants, vulnérables et sans voix » Il s’agira en ce début d’année d’attirer l’attention sur les « plus petits des petits », en considération de ces enfants débarquant souvent seuls dans les pays de destination et qui ne sont nullement en mesure de faire entendre leur voix et deviennent ainsi très rapidement des victimes de violations graves aux droits humains. Ce sont évidemment les enfants et les femmes qui s’avèrent les groupes les plus vulnérables et dans ce contexte de migration internationale ils demeurent les proies les plus fragiles et donc plus faciles pour les trafiquants, les contrebandiers de la pire espèce, car sans papiers ou non accompagnés. Harcelées par la violence et la pauvreté, ces populations entières sont contraintes d’abandonner leurs terres d’origine pour subir l’assaut de ces personnes malveillantes au cours de voyages vers leur rêve d’un avenir meilleur. Il faut se souvenir que la première Journée mondiale du migrant et du réfugié fût célébrée le 21 février 1915, inspirée par une lettre circulaire «La douleur et les préoccupations» envoyée par la « Sacrée Congrégation consistoriale » aux évêques diocésains italiens, le 6 décembre 1914 et à travers laquelle étaient évoquées pour la première fois, la nécessité d’établir une journée annuelle de « sensibilisation au phénomène de la migration », ainsi que la « promotion d’une collecte en faveur des œuvres pastorales pour les émigrés italiens et pour la formation des missionnaires de l’émigration. Le 21ème siècle connaît aussi ses flux migratoires, qui malheureusement sont en nette augmentation à travers toute la planète, la migration, désormais phénomène mondial, ne concerne plus seulement l’Europe ou la Méditerranée mais bien tous les continents en défiant tous les modes de vie traditionnels et bouleversant également les horizons culturels et sociaux. Aujourd’hui, la première question qui s’impose est celle du dépassement de la phase d’urgence, il faut faire des propositions concrètes pour endiguer les causes de ces migrations forcées. L’Eglise universelle, par la voix de son représentant, et à l’occasion de cette 103ème édition tient à rappeler combien « Les migrants sont nos frères et sœurs qui cherchent une vie meilleure loin de la pauvreté, de la faim, de l’exploitation et de la répartition injuste des ressources de la planète qui devraient être divisées équitablement entre tous. N’est-ce pas le désir de chacun d’améliorer ses conditions de vie et d’obtenir un bien-être honnête et légitime, à partager avec les êtres qui lui sont chers ? » Il est aussi vrai que celui qui migre doit s’adapter à un nouveau mode de vie, même s’il ne le veut pas, comment devons-nous l’aider à vivre ces mutations afin qu’elles ne deviennent pas un obstacle, mais plutôt une opportunité pour un mieux vivre ensemble un enrichissement réciproque? Cette journée doit implacablement poursuivre sa quête indispensable pour sensibiliser l’opinion publique de ce qui continue de se tramer, notamment pour prévenir des peurs injustifiées et des spéculations sur l’existence des migrants. Ferréol GASSACKYS Edition:Édition Quotidienne (DB) Notification:Non |