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L’autre économie

Jeudi 28 Juillet 2022 - 19:29

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Alors que les industries créatives et culturelles en Afrique ont représenté près de 3% du PIB africain en 2020, il était temps pour les acteurs de ce secteur en plein essor de transformer cette tendance en source de croissance et de développement. Le récent colloque du Cameroun que nous citons dans ce numéro, bien qu’ayant servi d’étape supplémentaire vers ce défi, montre combien le chemin est encore long et que plusieurs Etats présentent encore des lacunes à concrétiser ces opportunités en véritables pôles économiques.

Le plus grand défi sur le continent, en effet, est que l’art n’est pas considéré comme un moteur économique. Le premier acte consisterait donc à formaliser ou à professionnaliser l’art. Des pays comme le Nigéria l’ont si bien compris, et le succès de son industrie cinématographique, Nollywood, reconnue comme la deuxième industrie de production de films au monde, a récemment encouragé les investisseurs à s’implanter davantage.

Le continent dispose pourtant d’un vivier impressionnant de créateurs capables d’alimenter les principales filières économiques de la culture même si, parfois, des défis restent à relever au niveau de la qualité des œuvres proposées. De plus, elle regorge d’un patrimoine culturel important tant du point de vue matériel qu’immatériel. Mais force est de constater que les structures organisationnelles devant combiner ces facteurs avec un savoir-faire technique et managérial et des capitaux pour en faire des biens et services de qualité, en quantité suffisante, restent de faible capacité. Les industries culturelles et créatives africaines sont porteuses d’innovation sociale et devraient générer de l’impact au sein de leurs communautés.

 

 

 

Arnaud Bienvenu Zodialo

Edition: 

Édition du Samedi (SA)

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