60 ans de la littérature congolaise : Brazzaville sous les feux des grands prix du théâtre

Lundi 25 Novembre 2013 - 17:15

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Alors que décembre est le mois phare pour la célébration du 60e anniversaire de la littérature congolaise, Brazzaville est déjà en ébullition depuis le samedi 23 novembre

En effet, à l’occasion de la sixième édition des grands prix du théâtre, organisée à l’auditorium des Affaires étrangères jusqu'au 28 novembre, 38 nominés de plusieurs pays africains sont en lice. Pendant une semaine,  ils vont s’affronter dans les catégories suivantes : meilleur auteur, meilleur humoriste/sensibilisation, meilleur metteur en scène, meilleure comédienne et meilleur comédien. Le thème de cette sixième édition est « Bâtir des ponts culturels entre les premières et les nouvelles générations ». Entre autres personnalités en vue lors de ces festivités, citons le ministre et écrivain Henri Djombo, la conseillère à la culture et aux arts du chef de l’État, Lydie Pongault, et bien d’autres acteurs culturels.

Pour marquer le démarrage de ces activités, deux pièces de théâtre ont été présentées au public : « Secret de famille » jouée par la troupe théâtrale Sans voix que dirige Gilféri Gamboulouet ; et « Le régicide », jouée par la troupe Savorgnan art et culture (SAC) de Thalès Zokene.

Dans « Le secret de famille », l'histoire se passe dans un foyer musulman où la mère cache le secret de la mort de son mari à son dernier fils. Car le père étant un terroriste, il a été arrêté puis tué en prison. Le drame de cette femme, c’est d’avoir aussi perdu ses deux fils engagés dans la même cause que leur père. Et le seul fils qui lui reste est un informaticien qui diffuse des photos d’assassinat sur Internet. Ceci, contre la volonté de sa mère…ainsi la peur de la femme est, dirait-on légitime. Devoir de vérité oblige, la femme finit par avouer toute la vérité. Laquelle ? C’est elle la responsable de la mort de son mari et de l’arrestation de ses fils qu’elle a trahis à la sécurité islamique. 

De son côté, « Le régicide » parle d’un meurtre raté au sein de la cour royale. Un complot ourdi par le premier conseiller et beau-frère du roi qui convoitait le trône. Il a tenté d’assassiner le roi mais son coup échoue. Saisi de l’affaire, le roi fait appel au grand magicien du village qui révèle l’identité du responsable. Le roi ordonne alors que son parjure de conseiller et beau-frère soit exécuté. S’entremêlent des scènes d’inceste qui renvoient le public à la réalité sociale et politique.

Rosalie Bindika

Légendes et crédits photo : 

photo 1 : La troupe théâtrale Sans voix. photo 2 : La troupe théâtrale Savorgnan art et culture. (crédit photo)